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  Paprika à l'Etrange Festival


PAPRIKA EN AVANT-PREMIERE A L'ETRANGE FESTIVAL DE STASBOURG


C'est donc le 26 octobre qu'a eu lieu la première projection en France à l'Etrange Festival de Strasbourg (ou presque puisqu'il avait déjà été projeté en exclusivité le 12 octobre à l'UGC des Halles en présence de Satoshi KON himself).




Après une longue attente due à un retard d'une heure, nous voici enfin installés. Passé le premier court-métrage introduisant ce festival, voici qu'apparaît Satoshi KON (dont vous trouverez un petit dossier ici) sur l'écran, ayant réservé un petit message pour les spectateurs de ce Festival.
Ce dernier sera clair, "Il y a plus d'images dans mon film, que dans un film de 90 minutes classique, donc ne perdez pas le fil de l'histoire en essayant de toutes les comprendre, et profitez plutôt du spectacle"..


Le Synopsis

Dans un institut psychothérapeutique ont été créés des DC Mini, afin de contrôler, analyser et enregistrer les rêves des patients. Or un exemplaire de ces appareils a été dérobé à l'institut, provoquant une panique générale, car les DC Mini peuvent se montrer dangereuses si elles sont utilisées par des mains peu scrupuleuses. Le Dr Atsuko Chiba ainsi que son collègue le Dr Tokita (tout deux inventeurs de ces appareils) décident de pénétrer dans le monde des rêves pour retrouver le coupable, avec l'aide de la jolie Paprika.


Les DC Minis pouvant s'interconnecter et permettant ainsi de s'introduire dans les rêves d'un individu, ou d'un utilisateur de DC Mini, les protagonistes devront user de ces moyens pour mettre la main sur le voleur, qui sème la zizanie dans l'institut hospitalier. Chaque personne ayant utilisé ces appareils se voit " attaquée " dans ces propres rêves par ce malandrin et sombre dans la folie.
Paprika, personnage né de l'imagination du Dr Atsuko servant de guide et de médecin à tous les patients pendant leurs rêves, se verra ici mise à contribution.



L'histoire est donc assez simple, et renvoie vers une sorte de thriller psychologique. Le suspense ne sera pas aussi intense que dans l'ancienne œuvre de Satoshi KON, Perfect Blue. Mais néanmoins, Paprika se rapprochera plus de ce dernier que de Tokyo Godfathers. Ici il s'agira de rentrer dans le monde de rêves afin de poursuivre un voleur invisible, qui lui-même injectera ses propres rêves dans le cerveau de ses victimes. A tout moment, le spectateur doit faire la part entre réel et imaginaire, sans savoir si ce qu'il nous voit est bien la réalité.
Paprika, l'alter ego imaginaire de Dr Atsuko, nous rappellera la dualité que subissait Mima dans Perfect Blue. Toujours accrochée à son personnage de Paprika elle devra faire des choix et suivre ses propres sentiments.



On sera même tenté de faire un parallèle avec les films The Cell de Tarsem Singh ou Strange Days (pour les DC Mini) de Kathryn Bigelow, et avec le célèbre livre Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll, qui parcourait le monde de l'imagination et de l'inconscient.


Pendant la séance on se surprendra à comparer certaines scènes avec nos propres rêves, comme l'effet de chute ou des murs mous, avec l'impossibilité d'avancer, ce qui permettra aux spectateurs de s'identifier un peu plus dans cette aventure bizarre, comme si tout ce qu'il voit il l'avait lui-même déjà vécu...


Satoshi KON à travers son message d'introduction, était loin d'avoir tort. Passé les premières minutes, une musique entraînante nous envoie un flot d'images, avec changement de lieu et de situation toutes les deux minutes (mention spéciale pour l'introduction que j'ai adorée). Des images et encore des images. Des couleurs chatoyantes de partout, un défilé de poupées, des changements de lieu, passant d'une verte jungle à la cabine d'un train, à un parc d'attractions, et à une salle de cinéma, procédé que l'on retrouve un peu dans Millenium Actress, fresque retraçant le parcours cinématographique d'une ancienne actrice à travers les époques du 7ème Art.





Satoshi maîtrise donc toujours aussi bien les ficelles psychologiques et visuelles du cinéma d'animation. Après les excellents Perfect Blue, Millenium Actress et Tokyo Godfathers, voici donc un nouveau monument à rattacher à la liste du maître, certes pas exceptionnel, mais tout de même d'excellente réalisation. Soyez au rendez-vous à partir du 6 décembre, surtout que nous sommes les premiers servis, le Japon n'y aura droit qu'en 2007 (Cocoricooo !).

De plus, dès le 20 novembre, DVDanime vous proposera un concours qui permettra à dix d'entre vous de gagner une place de cinéma. Qui a dit qu'on ne vous gâtait pas?





 
  
ViGo le Jeudi 09 Novembre 2006 à 16:49 


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