DVDanime.net
Accueil Critiques Articles Planning Lexique Forum

  JAPAN EXPO 2008


Le festival Japan Expo est maintenant terminé depuis un mois, et nous avons un peu pris notre temps afin de vous concocter notre petit bilan à nous, Dvdanime.net, puisque nous avons été présents durant ces quatre journées, du début jusqu’à la toute fin. Quatre jours, oui, un de plus que les précédentes éditions, ce qui n’est pas rien ! Et il y a beaucoup de choses à retenir au final, à l’instar du nombre hallucinant de visiteurs, l’organisation ayant annoncé depuis peu le nombre de 130.000 visiteurs et d’invités (190 cette fois-ci !). Jamais ce festival Japan Expo n’aura été aussi gros et peut-être aussi prestigieux. C’est l’occasion de mettre le doigt sur les points positifs à souligner devant une telle entreprise, mais aussi sur les négatifs...
Voici donc notre petit bilan, qui ne couvrira pas tout (on pourrait en écrire 50 pages, mais personne ne le lirait), mais qui va tout de même revenir sur les temps forts de ce cru 2008.



ORGANISATION GENERALE


L’arrivée sur place / Les stands

On le sait, ce qui inquiète souvent de prime abord lors d’une telle convention, surtout quand on sait que c’est de plus en plus gros chaque année, c’est la queue hallucinante qu’il faut faire avant de pouvoir pénétrer dans le salon. Une attente souvent trop longue de quelques heures qui a maintes fois été pointée du doigt les années précédentes. Cette fois-ci, entre les billets prévente et autres pass privilèges, le public semble avoir été bien mieux régulé. La file d’attente, pour ceux n’ayant pas leur billet d’entrée, allait par ailleurs assez vite et les visiteurs ont pu rentrer dans les lieux assez rapidement, ce qui est un point très positif (le temps n’ayant de plus pas été particulièrement agréable, avec une petite pluie le samedi, jour record d’affluence). La gestion de l’emplacement des stands parait elle aussi avoir été mieux maîtrisée : malgré le grand nombre de personnes, on circule assez facilement, à quelques endroits près...


Autour du stand Manga Distribution

Le "Kanaruto" visible de très loin...



Le sein protecteur de Dybex... ?

One Piece avait la cote, cette année !


En parlant des stands, on y trouve encore de tout. La plupart des éditeurs vidéo et mangas sont présents bien entendu, l’occasion pour eux de mettre certains produits en avant. Les boutiques spécialisées sont là aussi et proposent vraiment de tout, comme à chaque fois : tee-shirts aux couleurs de vos héros favoris, figurines ou goodies de toute qualité à tous prix, celluloïds, artbooks, CD... le choix ne manquait pas. Toutefois, on notera que ce sont surtout les mangas qui semblent avoir remporté le plus de suffrages. Difficile de tirer une conclusion très établie mais, et c’est un avis personnel, le DVD semblait avoir perdu des points par rapport aux années précédentes. Il faut cependant se rappeler que le prix d’entrée est cette année très élevé (12 euros ! sans compter des prix plus hauts pour ceux ayant opté pour un billet à avantages comme par exemple une chance de plus au tirage au sort des dédicaces -nous y reviendrons-) et que se rendre à Japan Expo n’est pas une mince affaire (RER, voire évidemment divers frais pour les nombreuses personnes ne venant pas de Paris). Entre un pouvoir d’achat en baisse et les soucis maintes fois évoqués sur les forums à propos des éditions vidéo, il ne faut alors sans doute pas trop s’étonner de ce constat... constat qui s’avère un peu identique pour tout ce qui touche aux goodies dépassant un certain prix. Les stands amateurs (fanzines...) ont l’air aussi d’avoir souffert de cette constatation. S’ajoute alors un problème par extension : avec le prix des stands en constante progression (les professionnels paient à ce titre particulièrement cher), on se demande alors logiquement si certains arrivent à rentrer dans leurs frais et si une telle convention, ramenant pourtant beaucoup de monde, n’est pas finalement un risque financier (en privé, certains responsables ont clairement trouvé que les prix étaient abusés). Pas pour tous bien sûr, mais le débat peut être ouvert.
Kahlone



Stand Alone Complex


Yann, Joe et Kyosuke... Ikkakumon s'est planqué, le fourbe...
DVDanime était une nouvelle fois fidèle au poste pour ce neuvième impact de Japan Expo. Notre stand était niché au cœur du village « Jeunes Créateurs », dans une allée relativement calme. Un bon emplacement, même si nous avons un peu souffert du complexe du poteau, un énorme pilier d’un mètre de large se dressant fièrement tout près du stand. C’est donc à l’emplacement D.I.36. que le staff de DVDanime (à savoir Joe, Kyosuke, Yann et votre serviteur) a accueilli les visiteurs. Certains d’entre eux nous ont regardés comme des bêtes curieuses (un stand qui ne vend quasi rien à Japan Expo, ça devait leur sembler étrange) mais nous avons heureusement reçu de nombreuses marques de sympathie qui nous ont beaucoup touchés. En ce qui concerne la décoration, notre stand n’était certes pas le plus impressionnant du salon, mais nous avons quand même réussi à créer une atmosphère sympathique, notamment avec de jolis posters et des impressions couleur d’excellente qualité de plusieurs pages du site. A part promouvoir le site grâce à des flyers et aux impressions citées plus haut, nous organisions quelques activités. Nous avions tout d’abord un petit coin occasion, qui a permis à certains d’entre nous (surtout un ^^) d’engranger un peu d’argent. Notre traditionnel concours, avec des DVD (gentiment offerts par plusieurs éditeurs) à gagner, était également de retour. Le jeudi et le vendredi, les participants devaient trouver les titres de 12 animés en ayant une image tirée de ces derniers. Ce concours n’a pas remporté un succès phénoménal, beaucoup de gens étant rebutés par la difficulté du questionnaire. Promis, l’an prochain, on fera dans le super basique ^^ Le samedi et le dimanche, nous en sommes revenus à un quiz plus classique et plus abordable, avec des questions à choix multiples. Les participants ont été un peu plus nombreux (surtout le samedi où environ 50.000 personnes déambulaient dans les allées de Japan Expo). Quoi qu’il en soit, les vainqueurs étaient très satisfaits…
Ikkakumon




INVITÉS : DÉDICACES ET CONFÉRENCES


Trop d’invités cette année... Clairement. On a frôlé l’overdose, et on ne savait plus très bien où donner de la tête, tant il fallait courir d’un lieu à l’autre pour ne pas rater une séance de dédicaces ou une conférence. C’est la raison pour laquelle il était impossible d’assister à tout... d’autant qu’il y avait beaucoup de noms prestigieux cette année et non pas un ou deux seulement !


JEUDI - Kazuo Koike : conférence / séance de dédicaces


Kazuo Koike
Jeudi : Premier jour, et première conférence / séance de dédicaces avec Monsieur Kazuo Koike. L’artiste, principalement connu pour être l’auteur de Crying Freeman, en impose par sa prestance. Sourire aux lèvres, l’homme est manifestement heureux d’être là et de rencontrer le public français. Il se prête au jeu des photos, et la conférence sera particulièrement émouvante (il rappelle qu’il est l’un des derniers mangakas d’une certaine génération, et que nous avons de la chance de le voir car ce sera peut-être la dernière fois)... Une façon indirecte et très émouvante d’aborder la mort ou le temps qui passe et de nous faire effectivement toucher du doigt l’immense chance et honneur de pouvoir voir cette figure importante du manga. Le “défilé” des invités commençait ainsi très fort. On ne fera qu’un reproche, mais essentiel, et nous l’avions déjà souligné par le passé : les conférences ont encore toutes eu lieu dans un espace ouvert, au milieu du salon. Tout le monde n’ayant pas l’habitude du micro, les problèmes de compréhension des questions étaient légion, mais c’est surtout un manque évident de respect pour les artistes invités... On avait vraiment l’impression d’être au centre d’une foire (entre les hurlements d’un côté, les concerts de l’autre...) et ça ne rendait pas hommage aux artistes que nous avons eu la chance de rencontrer et certaines personnes de l’assistance étaient assez gênées de ce “spectacle”... Il faudrait vraiment que ça change à l’avenir.
Kahlone



JEUDI - Cobra : Avant première et conférence


Cobra (OAV à venir)
Pendant les 4 jours du salon, était projeté en avant-première mondiale (hormis le Japon, en fait) un court trailer de 3 minutes, reprenant des images des deux premières OAV de Cobra à sortir prochainement. Une vidéo assez alléchante, même si l’on ne peut pas encore juger de la qualité finale. Le jeudi avait également lieu une conférence avec la présence de la productrice (de la société Happinet). Une conférence qui remplira tout de même les trois quarts de la salle en plein air où elle se déroulait (Kahlone a déjà évoqué les conditions de cette pseudo-salle ci-dessus, je n’y reviendrai pas ici, mais je n’en pense pas moins). Pour un jeudi où l’affluence était bien moindre, cela était déjà pas mal. D’ailleurs, pour la projection vidéo, si le jeudi seule une quinzaine de personnes sera présente, les jours suivants feront salle comble ! Un signe que Cobra attire encore et toujours beaucoup de monde. Pour en revenir à la conférence, après les présentations habituelles, on apprendra quelques détails sur ces nouvelles productions animées : 6 OAV, donc, à raison d’une tous les deux mois (la première sort en DVD le 29 août), essentiellement dirigées par Buichi Terasawa en personne, puis une série télé de 13 épisodes avec, et là on applaudit bien fort, le duo mythique Osamu Dezaki / Akio Sugino aux commandes. La présence de Sugino n’avait pas encore été confirmée jusque là, c’est désormais chose faite ! La série est prévue pour le printemps 2009 et on apprendra également que si tout cela marche bien, d’autres épisodes seront peut-être envisagés par la suite. Après quelques questions de fans diverses, variées, ou parfois un peu basiques, cette conférence se terminera par un petit jeu avec quelques cadeaux (pin’s, affiches ou sacs à l’effigie de Cobra) distribués à une bonne douzaine de personnes. Une bonne petite conférence sympathique, au final.
Joe Gillian



VENDREDI - Dorothée


Dorothée adulée
Le vendredi fut probablement un jour très important pour beaucoup de visiteurs. D’abord parce que l’éditeur Kana a réussi à proposer sur son stand une séance de dédicaces de... Dorothée ! L’occasion était trop belle pour (re)proposer ainsi le livre publié chez Dargaud “Les Années Dorothée” et une foule massive (et très impressionnante) de 25/30 ans en moyenne d’âge s’est donc regroupée pour espérer approcher l’ex-idole de leur enfance. L’arrivée de Dorothée n’est pas passée inaperçue et les mauvaises langues pourront se taire : l’animatrice de Récré A2 et du Club Dorothée a été d’une gentillesse et d’une disponibilité exemplaires. Trois heures de dédicaces en non-stop, acceptant le traditionnel bisou ou la petite photo souvenir. Dorothée acceptait de signer le livre mais aussi n’importe quel produit nostalgie sur lequel figurait son nom. Un grand moment pour beaucoup de gens, particulièrement émouvant à voir. Bien sûr les années ont passé, mais elle n’a rien perdu de son dynamisme et de son humour. Une série d’ovations la saluera pour sa gentillesse. Ce sera assurément pour beaucoup un souvenir majeur de ce salon. Merci Kana.
Kahlone



VENDREDI – la folie Go Nagai !


Go Nagai
Mais l’autre invité de marque de ce vendredi, c’était incontestablement Go Nagai. S’il est l’inventeur de séries glauques, pessimistes, violentes et désormais cultes comme Devilman ou Violence Jack (peu connus pourtant en France), il a surtout indirectement marqué une génération... celle de Récré A2... puisqu’il est le créateur de Goldorak. Devant la rareté de ses déplacements à l’étranger, et devant le nombre fantastique d’œuvres fascinantes et majeures qu’il a signées, inutile de dire que sa venue était attendue comme le messie. La rencontre se fera en deux temps... et soyons tout à fait honnêtes, ça partait très mal ! Outre la colère de nombreux fans en rapport avec le système de tirage au sort des dédicaces (voir un peu plus loin), on nous stipule surtout que le maître ne signera en fin de compte que l’ex-libris vendu 10 euros et représentant Goldorak. Aucun produit même rare ou de belle qualité autre que ce dessin ne sera accepté par le maître ! Ajouté à cela un retard de 45 minutes et une exigence de dernière heure, à savoir que la moindre photo est interdite sous peine de voir l’auteur se lever et partir, et la grogne commençait sévèrement à monter et l’image du maître sérieusement s’écorner. “Si ça l’ennuie tellement, pourquoi vient-il ?” protestaient certains fans déçus. Pourtant, à son arrivée, salve d’applaudissements. Nagai est accompagné de son interprète et d’une autre personne (européenne) dont tout le monde s’accorde à dire qu’il ne peut s’agir que de Mr Colpi, patron de D/Visual et par raccourci “responsable” de la gestion des œuvres de Nagai hors du Japon. Le maître ne fait aucun dessin. Il s’apprête à signer aimablement certains produits officiels, mais la personne l’accompagnant s’y oppose. Les ordres sont bel et bien clairs : rien d’autre que l’ex-libris ne recevra le sceau de Nagai. La déception est dissipée lorsque Nagai serre la main à chacun, sourire aux lèvres. L’homme dégage un charisme et véhicule à travers sa personne tellement de choses, de créations et donc de souvenirs, qu’il est sur le moment impensable de lui en vouloir... d’autant qu’on devine vite qu’il n’est pas décisionnaire de la rigidité du déroulement de cette séance, comme on le verra ensuite... Le temps accordé à chaque dédicace parait bien bien court, et on savoure chaque seconde en face de lui.

Viendra plus tard l’heure de la conférence. Seuls Go Nagai et son interprète sont là. Bizarrement, il y a plus de détente, plus de souplesse. Les photos et films sont désormais curieusement autorisés. Lorsque l’interprète annonce cela, les gens se lèvent et applaudissent Nagai, visiblement très heureux. La conférence sera passionnante. Bien qu’elle démarre sur Goldorak et ne traite en grande partie que de la fierté du maître à voir un de ses héros avoir eu autant de succès en France (ce qui au vu de son imposante carrière, était un peu réducteur), les choses évoluent grâce aux questions, souvent intéressantes. Tout sera abordé : Violence Jack, Devilman, Mazinger Z... même Kekko Kamen ! Un fan tentera bien une question sur la fameuse affaire des DVD français de Goldorak mais ce sujet sera très vite interdit lors de la conférence. On apprendra que Go Nagai a pu voir le trailer amateur italien portant sur Goldorak (dont il reconnaît la qualité mais qu’il ne cautionne pas du fait des droits), qu’une suite à Goldorak est envisagée (mais cela reste très vague quand à la forme... tout au plus apprend-t-on que Nagai aimerait donner de nouvelles aventures à Goldorak avec de nouveaux personnages). D’autres questions porteront sur les personnages androgynes tels Ashura (Mazinger) ou Minos, sur les adaptations animées ou films de ses œuvres (qu’en général il semble apprécier). On s’amusera de noter que pas une fois le maître n’aura prononcé le mot “Grendizer” (nom japonais de Goldorak) mais bien Goldorak ! Au final, la conférence s’avère passionnante et bien courte, faisant oublier le fiasco de l’absence des mangas et le déroulement peu flatteur des dédicaces... On en redemande !

Un mot enfin, en effet, sur le flop du salon : l’absence des mangas de Go Nagai. Ils avaient pourtant été annoncés en grande pompe pour une vente “exclusive” à Japan Expo, D/Visual (l’éditeur) n’ayant à ce jour pas de distributeur pour proposer largement les mangas du maître sur le territoire, et certains fans de Go Nagai (invité d’honneur du salon) n’ont pas hésité à faire le voyage exprès pour approcher leur mangaka favori mais aussi pour se procurer lesdits mangas, qu’on nous sous-entendait ainsi ne peut-être pas revoir ailleurs avant longtemps. Leur absence du salon pour un problème de distribution assez obscur n’a pas manqué d’alimenter les discussions sur la gestion caricaturale de l’œuvre de Go Nagai hors du Japon (et à la rigueur de l’Italie). De plus, un seul tee-shirt (sur les 3 modèles annoncés) était disponible. On a frôlé le zéro pointé. On espère maintenant qu’une solution sera trouvée (il faudra bien vendre ces mangas d’une façon ou d’une autre) mais cette affaire aura laissé un sérieux goût amer dans la bouche des fans, d’autant que les séances de dédicaces de Go Nagai n’auront pas laissé non plus un souvenir impérissable.
Kahlone



SAMEDI - Conférence Munehisa Sakai

Si l’an passé la tendance était encore au petit ninja blondinet, cette année la mode était belle et bien au pirate « élastique ». Ainsi la conférence organisée par Toei Animation Europe et qui accueillait Munehisa Sakai, le réalisateur de la série TV de One Piece, le manga de Eiichiro Oda, affichait salle comble. L’intervention était précédée par un petit show d’une troupe de Cosplay de la bande des célèbres pirates parmi lesquels figurait un Chopper très en forme mais qui visiblement « naviguait » à vue compte tenu de son costume. La conférence débutait par une série de questions officielles puis laissait place ensuite aux interrogations directes du public. Si on notait une certaine redondance pour les premières, les thèmes abordés s’avéraient, d’une manière générale, intéressants et variés. De l’évolution de la place occupée par les personnages dans le manga par rapport à la série TV ou de la manière dont le staff technique gérait les « filers » en concertation avec Eiichiro Oda, on comprenait un peu mieux pourquoi la qualité de l’adaptation animée a su conserver cette constance en dépit du nombre d’épisodes, contrairement à d’autres séries. Visiblement nullement éprouvé par les 300 épisodes déjà réalisés, M. Sakai avouait qu’il espérait bien se voir offrir la possibilité de réaliser un prochain film One Piece, preuve de son profond attachement à l’œuvre d'Eiichiro Oda.
Yann



SAMEDI – Takeshi Obata


Dédicace d'Obata
Samedi : Le jour d’affluence massive du public sera aussi celui de la conférence de Takeshi Obata, devenu un dessinateur très apprécié depuis le succès d’Hikaru no Go et surtout de Death Note. Pourtant, là aussi, les fans grognent un peu. En effet, interdiction formelle de filmer ou de prendre des photos de l’artiste. L’équipe Kana aura bien du mal à faire respecter ces conditions devant la foule imposante réunie autour du lieu de conférence (beaucoup de gens sont restés debout, ce qui n’avait pas encore été le cas avec les conférences précédentes). On se plaît à penser alors que M. Obata a un peu la grosse tête. Pourtant, les explications de son interprète sont explicites et corrigent cette mauvaise impression : l’artiste est quelqu’un de très timide et humble (en plus du fait qu'il était malade - très peu le savaient), il estime que c’est son oeuvre qui est intéressante et pas sa tête. A le voir d’ailleurs, on dirait presque un petit garçon, bonnet sur la tête et effectivement presque gêné de voir tant de monde devant lui. La conférence s’ensuit et s’avère aussi passionnante quoiqu’un peu convenue puisque seules les personnes sur scène pourront poser des questions que ce soit à Obata ou à son éditeur. On apprend ainsi pendant que l’artiste réalise deux dessins (l’un représentant Hikaru et Sai, l’autre Light, Misa, L et Ryûk) que son prochain manga traitera d’un sujet encore inédit et original pour Obata, que l’homme a commencé à dessiner en reproduisant sur ses cahiers Goldorak (!) et qu’il est très heureux et fier de l’accueil qui lui est réservé. Une standing ovation conclut ses propos. Manifestement un peu gêné, mais visiblement très heureux, Obata aura été un modèle d’humilité et de gentillesse.
Kahlone



SAMEDI – Yoshiyuki Sadamoto

Un autre invité très attendu sera présent aussi ce jour, en la personne de Yoshiyuki Sadamoto (Nadia, Evangelion), qui de par la qualité de son trait et les personnages cultes qu’il a dessinés, a fasciné lui aussi toute une génération. Disponible, souriant, l’artiste s’est prêté au jeu des dédicaces, peu importe le support, et s’est livré à une intéressante conférence. On y a traité des différences un peu obligatoires entre 20 000 lieues sous les mers et Nadia (pour aller davantage vers un scénario original qu’une simple adaptation du roman), ou du manga d’Evangelion quelque peu en stand by à cause de l’investissement de Sadamoto sur les nouveaux films EVA. La présence de Sadamoto aura été un des grands moments de cette Japan Expo avec celle de Kawamoto (je n’ai malheureusement pu assister qu’à la fin de la conférence, lors de la signature d’un superbe dessin)...
Kahlone



DIMANCHE - Conférence Toshihiro Kawamoto


Toshihiro Kawamoto
Character designer de Cowboy BeBop, de Wolf’s Rain, de Mobile Suit Gundam ou encore de Golden Boy, Toshihiro Kawamoto faisait assurément partie des invités vedettes de cette édition 2008. La conférence était organisée de manière totalement interactive étant donné que les questions émanaient exclusivement du public. Tout en se prêtant au jeu, Kawamoto finissait d’achever un poster sur lequel figuraient quelques héros de ses séries phares. Si de nombreuses questions tournaient naturellement autour de l’inégalable Cowboy BeBop sur lequel il confirmait l’inspiration de Yoko Kanno pour le personnage d'Ed ou l’implication de cette dernière pour les illustrations des jaquettes, les autres titres n’étaient pour autant pas oubliés. La crise touchant les conditions de travail des animateurs et contre laquelle Toshihiro Kawamoto se mobilise au côté d’autres artistes de renom via une association, était également abordée. A l’issue de la conférence, le public pouvait venir admirer d’un peu plus près le travail tout juste achevé. En guise de surprise, le crayonné réalisé la veille par Yoshiyuki Sadamoto (qui avait de quoi faire pâlir tout fan d'Evangelion ou de Nadia) était présenté sur l’autre côté de la scène avant d’aller rejoindre lui aussi la collection d’un chanceux président de l’organisation du Japan Expo !
Yann



SUR LES 4 JOURS - Les dédicaces... entre bonheur et désillusions !

Parlons-en donc, de ces dédicaces ! Si pour les petits auteurs, les choses se sont passées à peu près normalement, moyennant généralement une ou plusieurs heures de queue, pour les têtes d’affiche dont on nous a bien fait la publicité les jours précédents, seule une poignée d’élus aura droit à sa signature, voire son dessin, certes, mais dans des conditions très limites ! Pour Sadamoto et Kawamoto notamment, où c’était le système du premier arrivé premier servi (PAPS), à moins d’avoir l’un des fameux billets premium, c’était peine perdue. Car si le livret de Japan Expo citait gentiment, page 54, « à l’ouverture du salon les visiteurs viennent librement pour le rencontrer », pour nos chères têtes d’affiche, cela tient presque du mensonge ! Car celles et ceux ayant eu l’un des fameux billets premium rentrant une demi-heure ou trois quart d’heure avant tout le monde, la poignée de places quotidiennes de ces dédicaces étaient d’ores et déjà toutes prises d’assaut (cela générant d’ailleurs des comportements quelques peu… sauvages chez certains : courses folles dans les allées, coups de coude, etc. Tout est bon pour être LE premier, certaines tensions ou rivalités exacerbées étant très palpables… très risible, tout cela…). Vous aviez un billet normal ? Tant pis pour vous… à moins d’être là le jeudi, seul jour où cela s’est passé finalement à peu près correctement. Le pire étant qu’il fallait aller soit au point spécial dédicaces, juste avant l’entrée du salon, soit directement au stand Dybex (ça, le livret ne le dit pas !). Rien n’était clair et c’était aux mieux informés que la chance pouvait éventuellement sourire…


Dédicace du grand cornu
Pour Go Nagai, le système fut différent, à savoir un tirage au sort. Une séance de tirage le vendredi, et deux autres le dimanche (pour une même séance de dédicaces – allez savoir pourquoi !). Là encore, un système pas exempt de défauts ! Le hasard permet cette fois-ci à tout le monde, en théorie, d’y participer. Dans les faits, là encore il valait mieux être dans les premiers, ce que beaucoup de fans ont compris. Les longues queues se formaient une bonne heure avant chaque tirage, et vu l’emplacement où cela se faisait (point info près des fanzines / espace jeunes créateurs), cela générait un bazar et un bouchon assez mal maîtrisé en grande partie. Et puis c’est bien, le tirage au sort… quand il y a assez de billets pour tout le monde ! Car quand le dimanche, après avoir fait la queue pendant une bonne heure pour la première séance, qu’on n’est plus qu’une quinzaine de personnes et qu’on vous dit : il n’y a plus de tickets, revenez à la séance de l’après-midi, ça la fout mal ! Et aucun geste ou rien en compensation pour cette poignée de fans, certains étant repartis bien dégoûtés (et à côté de cela, certains qui étaient passés juste avant avaient eu la chance d’avoir un ticket gagnant… pour le revendre à prix fort !).

Enfin si tout est fait pour les visiteurs, les stands et autres attachés de presse étaient exclus d’à peu près tout concernant ces têtes d’affiches! Seul le tirage pour Go Nagai fut autorisé, le dimanche, pour peu qu’il y avait assez de billets bien entendu… Sous prétextes que certains en ont profité par le passé, c’est tout le monde qui trinque. Il est normal que la priorité aille à ceux qui ont payé leur entrée avec un billet plus cher que la normale...

Dédicace d'Alan Davis / Mark Farmer
C’est oublier un peu vite que les stands sont composés de personnes qui sont de façon certaine des fans de japanime (de longue date pour certains) et qu’ils paient une somme, disons-le, astronomique pour leur emplacement. On se demande alors sous quel prétexte ils n’auraient pas le droit d’être logés à la même enseigne que les autres visiteurs au sujet des dédicaces... Cela pour dire que les dédicaces ont encore fait parler d’elles, sans compter certaines exigences, parait-il imposées par certains auteurs (voir commentaires sur Go Nagai un peu plus haut).

Le salut, pour les dédicaces, venait donc du côté des auteurs moins connus du public de japanimation, auteurs de comics ou de BD classique, ou de personnalités auxquelles on ne penserait pas aussitôt en de tels lieux, telles Alan Davis et Mark Farmer, Moebius, Hub... Certains ont fait des dédicaces pendant des heures, sans relâche, et nombreux sont ceux qui ont pu approcher leurs auteurs préférés. Cela fut valable également pour Dorothée, venue uniquement le vendredi après-midi, qui a joué le jeu pendant plus de 3h et toujours avec le sourire. Beaucoup de monde a pu l’approcher et sans système avantageux ou restrictif (une simple queue, quoi). C’est peut-être ça, finalement, le vrai bon esprit d’une séance de dédicace…
Joe Gillian & Kahlone




AUTRES ACTIVITES ET STANDS DECOUVERTES



Le chopper en vignettes !
Le stand Weekly Shônen Jump

Afin de fêter les 40 ans de son magazine de prépublication vedette, Weekly Shônen Jump, l’éditeur japonais Shueisha, présent pour la première fois en personne dans les travées de Japan Expo, proposait un stand à la mesure de l’événement. Accueillis par de charmantes hôtesses, les visiteurs pouvaient en effet y découvrir une sélection de planches des mangas qui ont fait la renommée de l’hebdomadaire durant les quatre dernières décennies. Dans un recoin de ce mémorial, on pouvait également visualiser une série de vidéos dont l’une permettait d’assister à la réalisation en public d’une illustration couleur de Son Goku par le maître Akira Toriyama en personne, laquelle était exposée à quelques encablures. Du crayonné à l’encrage puis à la finition, cette séquence reprenait toutes les étapes du travail de l’artiste, qui lui avait pris près de trois heures à l’origine. Autre attraction vedette, des téléphones portables en libre service permettaient de s’essayer à la lecture interactive de mangas couleur via les premiers chapitres couleur de Dragon Ball en version originale, histoire de tester un concept et de donner son avis via un sondage facultatif. Enfin on retrouvait sur un côté du stand un immense Chopper constitué d'un patchwork de vignettes appartenant au catalogue Shueisha.

Yann



Exposition d’œuvres originales

A noter également une magnifique exposition d'œuvres originales (illustrations, planches de mangas) de toutes époques à faire frémir un amateur de belles œuvres ou simplement de pièces historiques du monde du manga : on y trouvait des illustrations de Crying Freeman, de Ken le survivant, de Goldorak, de Black Jack, de Grappler Baki, d'Edgar, d'Ashita no Joe ou encore Evangelion... Une merveille !
Kahlone



Crying Freeman

Un robot inconnu...

Ashita no Joe



Autour de Japan Expo

Japan Expo nous a proposé cette année encore tout un tas de stands ayant un rapport plus ou moins direct avec la culture japonaise. Certains stands sortaient néanmoins un peu de ce moule. Nous évoquerons dans cet article quelques stands de ce type ou encore quelques coups de cœur. Nous citerons tout d’abord le désormais classique stand de bonbons, qui vendait des confiseries pas vraiment asiatiques, mais qui ont régalé les amateurs de sucreries. A côté des jeux traditionnels, on pouvait voir un espace jeux de société avec une ludothèque qui permettait aux visiteurs de se relaxer en (re)découvrant quelques classiques du genre. Il y avait aussi les jeux vidéo, qui Kultigame oblige, étaient représentés en nombre cette année. Un espace non négligeable était réservé aux oldies, avec notamment quelques bornes d’arcade et machines d’époque (ça me rappelle les parties endiablées de Street Fighter II). Les anciens jeux ont de plus en plus la cote et les anciens gamers s'en sont donné à cœur joie tandis que les nouveaux ont pu s’initier à cette époque bénie du jeu vidéo. Nous citerons également nos amis du stand MeluZine, association bien connue dans le monde des fanzines, avec qui nous avons fait quelques échanges de quiz. Quelques stands présentaient des réalisations manuelles qui sortaient également du lot ; le stand voisin du nôtre exposait un superbe mecha réalisé à partir d’une maquette de voiture ; les membres d’Ani Getter nous montraient une nouvelle fois des maquettes très réussies ; quelques réalisations en Lego (Star Wars, Chevaliers…) valaient également le détour.


Un grand chateau en Lego ...

... et du Go tout court


Ailleurs, on pouvait également plonger dans des endroits un peu plus orientés culture japonaise, avec notamment au niveau de la seconde salle de conférence, malheureusement toujours en plein air, pas mal de choses intéressantes, comme par exemple "comment préparer son voyage au Japon", une présentation de Yokai, comment "fabriquer un manga" ou encore comment "plier des origami" ! Dans le même coin, pour l'anecdote, les ventes de katana allaient bon train ! Un nombre non négligeable de visiteurs se promenait avec de longs emballages cartonnés au contenu assez évident... Dans un tout autre genre, de nombreux kimonos étaient également proposés en deux ou trois endroits différents. Enfin pour les enfants (quoique), vous pouviez même aller à la pêche aux petits poissons avec de petites épuisettes. N'oublions évidemment pas les coins d'initiation à divers jeux tels le Shogi ou le Go, bien entendu.

Ikkakumon & Joe Gillian



Kultiverse, Kultigame et Asiekult

On en a peu parlé, car ce n’est pas notre intérêt premier, mais il ne faut pas oublier que trois autres petits salons étaient "en plus" de Japan Expo : Kultiverse, Kultigame et Asiekult. Des petits salons qui ont attiré à eux seuls des milliers de fans, pas toujours intéressés par la partie principale en elle-même que représente Japan Expo ! 50% de visiteurs en plus par rapport à l’an dernier, certes, mais clairement pas 50% de gens intéressés par le cœur de Japan Expo : les mangas, l’animation, la culture japonaise… Je l’ai pour ma part bien senti, à travers quelques discussions ou à travers nos quiz : un pourcentage non négligeable de gens n’y connaissait rien à tout cet univers et n’étaient pas vraiment là pour ça. D’ailleurs, renseignements pris auprès de quelques éditeurs, les ventes ont été un peu supérieures à celles de l’an dernier, mais pas plus que ça. Les festivals satellites de Japan Expo ont donc attiré un autre public non négligeable, mais qui au final reste différent. Ces salons annexes sont-ils si judicieux que ça ? C’est là un autre débat...

Joe Gillian



Dimanche - Rencontre avec les voix de Son Goku et Vegeta !


Eric Legrand et Patrick Borg
On terminera par la journée de dimanche, prétexte là aussi (enfin pour ceux qui étaient au courant, puisque les personnes dont on va parler n’étaient pas invitées par le salon et donc non stipulées dans le programme) à émoustiller la fibre nostalgique du public. Le stand de Ragen Blue, qui proposait un CD dont les musiques ont été composées par nul autre que Seiji Yokoyama (à qui on doit la BO des Chevaliers du Zodiaque), avait en effet de quoi attirer les nostalgiques des années Club Dorothée. L’un des intérêts de ce CD vendu pour l’heure exclusivement sur le salon (mais il est depuis commandable sur Internet) est de présenter en soutien de la musique des dramas français proposant des prestations de plusieurs comédiens qui ont oeuvré à l’époque sur les VF de St Seiya et de Dragon Ball Z. C’est donc avec plaisir qu'Eric Legrand (Seyar, Végéta) et Patrick Borg (Son Goku) ont répondu présent pour être sur le stand à titre amical et promotionnel ce dimanche. L’occasion de rencontrer deux comédiens ravis d’être là et ne manquant absolument pas d’humour. Très proches du public, très amicaux et courtois, ils sont d’ailleurs peu à peu devenus déchaînes dans une ambiance bon enfant très agréable. Messieurs Legrand et Borg n’ont pas hésité à poser pour les photos et y aller de leurs petites anecdotes sur ces séries qui ont fait connaître auprès d’une génération leurs voix. Eric Legrand étant quelque peu blessé au poignet, il ne faisait pas de dédicaces, mais s’est pris au jeu de reproduire la voix de ses glorieux personnages et était toujours très jovial avec ses admirateurs. Il faut dire que le comédien, outre son immense gentillesse, est doté d’un charisme certain qui force le respect, amplifié par cette voix immédiatement reconnaissable. Patrick Borg, pas en reste, s’est livré avec son ami comédien à quelques plaisanteries bienvenues et qui témoignaient d’une franche et sincère camaraderie, pour le grand plaisir de leurs fans. Gageons que leur présence et leur amabilité aura dynamité un peu les ventes du CD, magnifique projet de Gérald Ory. Le summum est atteint lorsqu’Eric Legrand nous avoue qu’il est amusé par les cosplays et que ça l’amuserait beaucoup d’en voir un de Végéta. Justement ! Une bande de jeunes est costumée en personnages de DBZ dans le salon ! “Oh c’est pas vrai ?!", hurle le comédien, très enthousiaste, "ce serait génial de poser avec eux en photo ! Il faut me les trouver !” Et peu de temps après, voici la fine équipe de cosplayeurs ramenée pour l’occasion. Ils sont un peu intimidés, médusés de voir le comédien (ou du moins d’entendre cette voix si caractéristique) si enjoué de voir les costumes. Après la petite séance photos, nos artistes se prennent à crier leurs attaques fétiches “Kamehameha” et “les Météores de Pégase” ! qui feront se retourner beaucoup de gens !Tout le monde est ravi, les rires sont de mise et on repart la tête plein de souvenirs. Merci à Messieurs Legrand et Borg pour leur gentillesse, leur humilité et d’avoir si gentiment joué le jeu cette après-midi.
Kahlone



Le cosplay dans les allées...


Alors je note ton nom, toi, là...
Terminons sur un mot plus léger et sympathique, avec le traditionnel cosplay. Ambiance bon enfant, avec un défilé ayant lieu tous les jours en un lieu spécifique du salon. Plus de monde a ainsi pu y assister et en profiter pour faire des photos des très nombreux cosplayeurs qui n’ont pas manqué de se promener dans le salon. La tendance était naturellement aux séries phares du moment : on ne comptera plus les Naruto (et ses amis) ou les Luffy (One Piece)... sans oublier l’inévitable et toujours populaire Dragon Ball Z. L’autre grosse tendance, c’était bien entendu Death Note, avec des cosplays de L souvent saisissants, certains fans ayant poussé loin le mimétisme avec leur inquiétant modèle : marchant pieds nus dans tout le salon (!), cernes aux yeux ou tenant téléphones portables ou plan de JE exactement comme L le fait dans le manga, quelques-uns d’entre eux étaient impressionnants de réalisme. Moins convenus, des cosplays de Super Mario bros, de Bobobo-Bo Bo Bobo ou de Devilman (version TV) ont aussi amusé la foule.

Kahlone



... et le concours de cosplay (groupe)

Premier point positif pour ce dosplay groupe du dimanche : une bonne organisation ! Les queues ont été bien gérées, les excités de la "course au premier rang" calmés, etc. Par contre, concernant le cosplay en lui-même, la cuvée de cette année fut plutôt décevante par rapport à l'année dernière... En fait l'impression d'un gros manque d'inspiration s'est bien fait sentir. Pour plus de la moitié des groupes, c'était : entrée en scène, voix off qui dit quelques phrases (supposées drôles...) et hop une chorégraphie sur de la musique, et très souvent de la J-Pop (on a rien contre la J-pop hein mais bon, passés les trois premiers groupes, on a un peu l'impression d'écouter la même musique en boucle). En plus, niveau coordination, pour certains groupes ce n'était pas trop ça et on avait l'impression qu'ils avaient eu l'idée la veille ou n'avaient tout simplement pas répété. Mais tout n'était pas négatif heureusement : des groupes ont eu de bonnes idées, comme le cosplay Ranma où ils étaient très nombreux et donc beaucoup de personnages étaient représentés. On retrouvait bien l'esprit de l'animé. Par contre il y a eu beaucoup (trop, peut-on dire) de Clamp et de Final Fantasy (pour ces derniers, c'est pareil tous les ans !) mais cette année au moins, il n'y a pas eu 50 groupes Naruto !


Le concours général (hummmmm, bon...) ...

... et celui pour le World Cosplay Summit (whoooo, jolies !)


Ce dimanche se tenaient également les sélections pour aller au World Cosplay Summit. Seulement quelques groupes donc, mais des costumes superbes et quelques très belles mises en scènes (dont le cosplay Trèfle qui a gagné, de mémoire).

Enfin pour conclure : on a eu droit à un petit instant romantique du cosplay, une vraie demande en mariage, en direct (Si si ! 2 cosplayeurs après leur prestation), super sympa (bon surtout parce qu'elle a dit oui). Il faut tout de même oser, quand on voit le monde qu'il y avait dans la salle pendant le cosplay ! Bravo à eux ^^
Robin-chwan / Ashram




CONCLUSIONS DIVERSES


Ikkakumon

La première chose marquante est le gigantisme de cette édition: il y aurait eu près de 130.000 visiteurs sur les quatre jours d’exposition. Au niveau de l’organisation, il y a quelques soucis, notamment en ce qui concerne les exposants dont nous faisions partie: il y a eu quelques couacs avec les badges (nombres de badges insuffisants pour certains jours), communication défaillante, des consignes contradictoires données aux exposants et à la presse. Le staff de Japan Expo était moins présent que les autres années, le seul membre (assez sympathique d’ailleurs) du staff que nous ayons vu étant un jeune homme qui prenait des photos pour le concours du plus beau stand. Ce manque de communication est dommage, on peut néanmoins l’excuser étant donné le monde et la surface d’exposition qui atteignait les 90.000 m2 . A part ces petits problèmes, on retire quand même plusieurs points positifs : la gestion des files d’attente à l’entrée s’est bien déroulée. Malgré le monde, on circulait relativement bien dans les allées, la gestion de l’espace et l’agencement des stands m’ont semblé très bon, avec notamment le regroupement des activités plus bruyantes comme les jeux vidéo dans un hall séparé. En ce qui concerne l’évolution de Japan Expo, je déplorerai une nouvelle fois son côté commercial omniprésent (même s’il s’agit d’une dérive de la société au sens large), c’est devenu un endroit de business. Je ne critique pas le fait que les boutiques occupent une place prépondérante, c’est tout à fait normal et c’est comme ça depuis des années. Par contre, je suis un peu moins d’accord avec le prix de la nourriture par exemple (même si l’organisation n’est pas en cause dans ce cas) ou encore avec la surenchère à la dédicace.

Malgré cela, je me suis quand même bien amusé, c’est la seule occasion que j’ai de revoir mes comparses de DVDanime et d’autres forumiens que j’apprécie. J’ai vu pas mal de choses qui m’ont plu, notamment sur les stands amateurs. J’ai beaucoup aimé, par exemple, les constructions impressionnantes en Lego, les décors réalisés pour les Myth Cloths, les maquettes sur le stand Ani Getter, les démonstrations d’arts martiaux, le catch... J’en ai aussi profité pour faire quelques achats à prix intéressants. Une édition satisfaisante pour ma part, même s’il y a pas mal de choses à améliorer.


Joe Gillian

Pour ma part, c’est également et encore plus une impression de gigantisme que l’an dernier, qui peut se résumer en un mot : « trop ». Il y en a vraiment pour tout le monde, même pour ceux qui ne viennent que pour les salons annexes. Japan Expo est vraiment devenu un multi-festival énorme, trop énorme diront certains. Il faut reconnaître que c’est devenu si gros que les coutures commencent à craquer et que divers exposants jugent que l’organisation a désormais trop de mal à suivre, en plus de prix pas toujours justifiés ! D’un point de vue personnel, le seul gros point noir fut cette gestion des dédicaces pour les invités principaux. Je ne vais pas en refaire une tartine, mais ce fut pour moi une sacrée désillusion ! Bref, passons... L'autre reproche que je referais encore, c'est ces conférences "en plein air" qui sont vraiment bruyantes et ne témoignent finalement d'aucun respect pour les invités ! Pour le reste, cela me fait toujours plaisir, surtout, de pouvoir discuter avec plein de monde, revoir des connaissances, du site/forum bien entendu ou d’ailleurs, de lier de nouvelles amitiés (un grand coucou à notre stand voisin et à Romain), voir tout de même plein de belles choses et pouvoir dénicher quelques petits objets sympas. Hormis cela, c’est surtout crevant, c’est surtout super commercial, et honnêtement, je préférais largement les festivals d’il y a 4 ou 5 ans, qui étaient encore à taille humaine, même s’ils avaient d’autres défauts. Bref, j’ai apprécié ce Japan Expo 2008 pour certains côtés, mais globalement j’en suis ressorti un peu déçu tout de même. Pas mon édition préférée, très loin de là...


Textes de Kahlone, Yann, Ikkakumon, Joe Gillian et Robin-chwan/Ashram
Photos de Ikkakumon, Robin-chwan, Kahlone, Da le roux, Cyril et Alex
Mise en page de Joe Gillian et Ikkakumon

 
  
joe gillian le Jeudi 07 Août 2008 à 22:12 


Ecrire à la rédaction / Voir en détail le staff / Chat sur mIRC / Wap: wap.dvdanime.net
Tous logos, images et trademarks dans ce site appartiennent à leur propriétaire respectifs.
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs, tout le reste © 2000 DVDanime.net Team
Hit-Parade