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Hoshi No Koe est l'oeuvre d'une seule et unique personne, Makoto
Shinkai. Deux ans lui auront été nécessaires pour venir à bout de ce court-métrage
haut de gamme. En occupant tous les postes de production, de scénariste
à réalisateur, en passant par le design des Chara/Mecha ou encore par
l'illustration des décors, Makoto Shinkaï nous délivre une oeuvre sensible,
profonde et personnelle.
Juillet 2046, des vaisseaux de l'UNSF, une organisation mondiale militaire,
passent dans le ciel au-dessus d'un couple de jeunes étudiants. Ils partent
au-delà du système solaire, à la recherche des Tarsians, des extra-terrestres
qui ont récemment attaqué Mars. Nagamine rêve de les rejoindre et d'ainsi
visiter l'univers...
Elle s'engage et un an plus tard Noboru, resté sur terre, reçoit un premier
e-mail cellulaire. Nagamine y raconte la vie exaltante qu'elle mène, entre
la découverte de Jupiter, l'immensité des paysages et son entraînement.
Noboru passe ses journées à penser à son amie. Il consulte régulièrement
sa messagerie dans l'espoir de recevoir un nouveau signe. Au fur et à
mesure que les mois, les années passent, la flotte "Risitia" ne cesse
de s'éloigner de la Terre, toujours à la recherche des Tarsians et les
messages se font de plus en plus rares...
Malgré sa courte durée (25 minutes), Oshi no koe parvient à nous
plonger dans une ambiance mélancolique et touchante. Comme je l'ai déjà
dit, ce qui le rend d'autant plus exceptionnel, c'est que ce film a été
réalisé entièrement par une seule personne. Seuls la musique (composée
par sa fiancée) et les effets sonores ne sont pas de lui. A voir le résultat
on ne peut qu'être impressionné par une telle maîtrise, à la fois technique
et narrative. Une aide financière de Mangazoo lui a permis de parvenir
à un produit parfaitement abouti. Ce film est bourré d'effets spéciaux
le plus souvent très bien intégrés au reste du décor. Mais tout n'est
pas parfait, l'animation des deux personnages aurait gagné a être plus
fluide et j'ai trouvé le chara-design un peu faible, surtout lorsqu'on
le compare à la qualité des décors et des robots (réalisés à l'aide de
Lightwave et de Commotion). Les Sfx 2D sont eux aussi tout à fait fascinants.
Bien sûr les combats, bien que courts, sont grandioses et leur alternance
avec les messages mélancoliques de nos deux protagonistes renforce leur
violence.
Bref Oshi no koe se présente comme une histoire d'amour profondément
tragique doublée d'une réalisation magnifique.
Pour ceux que l'achat du DVD intéresse,
voici quelques informations :
2 pistes audio japonaises en 5.1, des interviews (15mins), le premier
court-métrage du réalisateur Kanojyo to Kanojyo no Neko
(3mins, sous-titré anglais) et pour finir un livret de 28 pages; le
tout pour 5800 Yen..
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