Dans ses deux oeuvres précédentes, Go Nagaï nous raconte à travers ses combats de robots géants le parcours de Kôji Kabuto (Alcor), pilote du Mazinger Z, envoyé pendant un temps à ses études aux Etats-Unis, et revenant sous l'ère de Great Mazinger pour donner l'assault final contre le docteur Hell. Dans UFO Robot Grendizer, Kôji revient quelques années plus tard, avec le titre d'UFOlogue sous le bras. La série TV reprendra la trame principale du début du manga : Kôji arrive au ranch Shirakaba (ranch du Bouleau Blanc) et y fait la connaissance du professeur Umon et de son fils, Daisuke. Kôji ne tardera pas à connaître la vérité sur Daisuke, à savoir qu'il est le Prince Duke Fleed, survivant de la planète Fleed ravagée par l'armée de Vega. Cette dernière, découvrant que le Prince a élu domicile sur Terre, va alors tout faire pour s'emparer de Grendizer, le formidable robot de Daisuke (à noter que dans la série TV, c'est "par hasard" que Vega tombe sur Goldorak...). Tous les stratagèmes seront bons afin de découvrir la cachette de Grendizer, y compris hypnotiser Kôji et Tetsuya, les pilotes de Mazinger Z et de Great Mazinger, les forçant à aller combattre un Daisuke de plus en plus torturé psychologiquement, mais qui réussira à s'en sortir.

Hélàs, si Grendizer est meilleur au point de vue narratif que Great Mazinger, l'inspiration s'est définitivement perdue depuis Mazinger Z, et les épisodes se suivront sans grande originalité par rapport aux deux précédentes oeuvres. Le manga n'a d'ailleurs pas de fin... tout du moins au début. Le manga a en fait été stoppé à cause du manque d'intérêt des Japonais pour cette oeuvre où d'une part, leur héros Kôji passait au second plan, et qui d'autre part, n'était qu'une demande commerciale (comme Great Mazinger), et manquait d'originalité et de profondeur. Go Nagaï dessinera cependant un vraie fin nous racontant le retournement d'Horos contre Vega, mais trop tard pour empêcher la destruction de la surface de la Terre à cause des armes nucléaires, ne laissant que très peu de survivants. Un signal d'alarme (à l'époque) vis-à-vis du surarmement...