Qu'il est difficile de faire un bilan "court" (je pourrais en écrire 10 pages) sur un titre si anecdotique au Japon, et tellement mythique chez nous ! Goldorak présente bien entendu les défauts inhérents à son âge et à sa structure narrative. L'animation et les designs sont parfois un peu limités, mais dans l'ensemble, ils restent tout de même assez bons, avec d'excellents plans de caméra par moment qui pallient les défauts techniques. L'autre défaut principal que l'on peut noter pour une série aussi longue vient de la structure "un épisode - un ennemi" (hormis quelques épisodes clés), rendant quelques-uns de ces épisodes très secondaires. Mais à côté de celà, il y a tout le reste : des personnages charismatiques au possible, des méchas qui en imposent, des complots en tous genres, des musiques merveilleuses...

Le point fort reste bien entendu les personnages principaux en eux-mêmes : Actarus est torturé par sa volonté de faire le bien et de sauver tout le monde, animaux compris. L'épisode 25 avec Aphélie en est le plus bel exemple : apprenant de quelle manière fonctionnent les golgoths (je n'en dévoile pas plus) il perd totalement la raison ! Personnage qui garde sa douleur en lui, tout comme sa blessure au bras (évocation du cancer) sera sa croix à porter. Alcor est son exact opposé : jeune homme fougueux, prêt à se battre sans arrêt, s'opposant souvent à Actarus... En face de ce duo (avant qu'il ne devienne un quatuor) des méchants incroyables d'originalité et de charismes eux aussi : un Minos/Minas à la double personnalité, Hydargos qui tentera tout de manière plutôt brutale pour vaincre Goldorak, y compris trahir ses alliés (Janus) pour garder sa position de plus en plus vacillante et Horos qui lui allie ruse et sciences diverses pour parvenir à ses fins. Ce ne sont pas de simples exécutants, mais bien des personnages à part entière, avec leurs propres vies et leurs conflits internes.

L'autre thème principal de Goldorak étant les méchas, on en a bien entendu toute une panoplie, des plus bestiaux aux plus étranges, et il faut bien reconnaître la force de Go Nagaï en ce domaine : beaucoup d'entres eux sont imposants, même si ils ne durent pas longtemps...

Enfin, si la moitié des épisodes n'apportent pas grand chose, restant des épisodes sympatiques tout de même, l'autre moitié présente des moments narratifs exceptionnels ! Les premiers épisodes bien entendu, la trahison d'Hydargos envers Janus, les rencontres d'Actarus avec certains pilotes d'Antérak qui ont leur propre passé à combattre, l'assaut du Centre et la mort d'Hydargos, la blessure d'Actarus le comdamnant à plus ou moins court terme, et bien d'autres...