Ths Soultaker bénéficie d'une VF réalisée comme à l'accoutumée par Chinkel. Les voix sont généralement bien choisies, avec une mention particulière pour les rôles de Kyosuke et de Shiro (pour l'anecdote, Shiro est doublé par le même acteur que Vash the Stampede en VO et en VF: Masaya Onosaka en japonais et le décidément excellent Bruno Magne en français), ainsi que pour le docteur dingo du premier épisode. La voix de Komugi peut paraitre un peu trop calme et sérieuse de premier abord, tandis que celle choisie pour Maya agace quelque peu. Mais l'engagement est là et les seconds rôles sont bien assurés, ce qui donne au final une VF fort plaisante à suivre.
Au niveau de l'adaptation à proprement parler, on notera un peu de confusion au début (l'échange entre Kyosuke et sa mère) à la fois dans les sous-titre et dans la VF, mais cela ne dure que le temps de deux phrases. On pourra également remarquer des différences entre sous-titres et VF, qui s'expliquent notamment par les contraintes de la synchronisation et il y a même un passage (au deuxième épisode) ou les deux versions se contredisent (apparemment il manque une négation dans les sous-titres)... En dehors de ces petits accrocs, les deux adaptations sont d'un bon niveau, et l'on remarquera que cette fois, il y a une traduction pour la majorité des textes qui apparaissent à l'écran.

Dès les premières secondes, il est évident que The Soultaker est une série qui ne ressemble à aucune autre. Le spectateur se prend une véritable claque visuelle et est plongé dans un univers de formes et de couleurs qui bouleverse ses habitudes. Si le character design, assez élégant, et les décors restent à la base assez traditionnels, la mise en images est tout simplement étonnante et nécessitera un petit temps d'adaptation. Couleurs vives, sur-saturées ou au contraire plans en noir et blanc, cadrages particuliers, écrans noirs pour couper le rythme, personnages dans des positions bizarres, ralentis à la Matrix, tous les artifices y passent et le réalisateur s'en donne visiblement à coeur joie.
Une fois le premier choc passé, on réalisera que le scénario, lui, est un peu plus classique. Il mélange fantastique, mystère et super-héros avec un certain bonheur et suit une trame somme toute traditionnelle avec le "bad guy" de service qui se fait éliminer par le héros et sa super-attaque à la fin de chaque épisode. Mais encore une fois, grâce à une mise en scène dynamique et grâce aussi à l'intrigue principale (le mystère des Lueurs), on n'a jamais une impression de répétition.
Les musiques de Kou Otani, très contrastées, sont bien dans le ton de la série et en soulignent parfaitement les différentes ambiances. Ce contraste se retrouve également dans les deux génériques, avec un opening ("Soultaker", par JAM Project) vif et très pêchu, et un ending ("Memory" par Shinji Kakijima) calme et doux.