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Little Nemo
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Film
Critique de Jayce, le Samedi 26 Juin 2004 à 11:06
Staff TechniqueOeuvre orig. : Yutaka Fujioka, Jean 'Moebius' Giraud d'après la BD de Winsor McCay : Little Nemo in Slumberland Producteur : Yutaka Fujioka Réalisation : Masami Hata, William T. Hurtz Scénario : Chris Columbus, Richard Outten Chara. Design original : Jean 'Moebius' Giraud Dir. artistique : Nizo Yamamoto Dir. animation : Kazuhide Tomonaga, Nobuo Tomizawa Musique : Thomas Chase, Steve Rucker
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Fiche de l'animéPublic : Tous
Origine : USA, Japon
Titre original : Little Nemo, adventures in Slumberland
Type : Film
Genre : Fantastique
Durée : 1h24
Année de prod. : 1989
Produit par : TMS/Kinetics
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Fiche du DVD |
Zone : 2 (Europe)
Format cinéma : 1.33 Plein écran
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 Support : DVD-5 (1 face/1 couche) Boitier : Digipack Disponibilité : Disponible Editeur : Carrere
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Présentation |
On peut dire que Little Nemo revient de loin. L'ambition du producteur Yutaka Fujioka était de concurrencer Disney sur son propre terrain, ou du moins de faire un carton aux Etats-Unis, et pour ça, il voulait frapper très fort en réunissant les "meilleurs" sur toute la planète. Mûri dans la tête de Fujioka depuis 1977, le projet démarre officiellement en 1982 avec une fabuleuse équipe : Ray Bradbury au scénario, Gary Kurtz (Star Wars) à la production, Yasuo Ôtsuka, Isao Takahata, Hayao Miyazaki, Yoshifumi Kondô, Frank Thomas, Ollie Johnston à l'animation. Malheureusement, l'entente ne va pas fonctionner longtemps, Hayao Miyazaki quitte très rapidement le projet bientôt rejoint par Isao Takahata. Laborieusement, le reste de l'équipe travaille et finit par compléter en 1984 un pilote de 3mn destiné à redonner confiance aux investisseurs Américains. Ce sera le cas, ce pilote étant une petite merveille visuelle (partiellement repris pour la première séquence du film), mais malgré tout l'équipe continue à se disloquer, Gary Kurtz et Yoshifumi Kondô quittent le navire tandis que d'autres arrivent (plus ou moins longtemps). Après beaucoup de remaniements, le scénario final permet de lancer l'animation en 1988 et le film est enfin terminé en 1989.
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Nemo est un jeune garçon rêveur. Une fois les yeux fermés, son imagination prend le dessus et l'entraine dans des mondes fantastiques. Une nuit, le professeur Genius l'invite sur la demande du roi Morphée à venir au royaume du Slumberland pour y être le compagnon de jeu de sa fille, la princesse Camille. Sur place, le roi Morphée le choisit pour héritier et lui confie la clé qui ouvre toutes les portes de Slumberland. Entrainé par Flip, le vilain petit canard du royaume, Nemo ouvre la porte du pays des cauchemars ce qui permet à son sinistre chef d'enlever le roi. Nemo devra prendre son courage à deux mains pour partir pour le pays des cauchemars, réparer son erreur et libérer le roi.
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Image |
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Le master utilisé est plutôt bon avec de belles couleurs, très peu de taches et points blancs, une définition tout à fait correcte. Tout au plus, peut on remarquer un léger effet de lignage vertical. Au niveau de la compression, c'est un peu moins bon puisqu'il y a des effets de fantôme quasiment en permanence. C'est relativement discret, et on ne s'en aperçoit pas forcément, mais une fois qu'on l'a repéré, c'est difficile à oublier. Bref, une bonne image un peu gachée par quelques menus défauts.
A noter : Il est fort probable que l'on a hérité d'un master américain recadré, les longs métrages cinéma ayant peu tendance à être en 4/3 d'autant que le DVD allemand propose du 16/9.
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Son |
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Une seule piste VF stéréo en Français disponible. Les effets stéréo sont agréables, mais la bande aurait bien besoin d'un petit nettoyage, le souffle est vraiment très présent et des craquements sont même perceptibles à certains moments. Au niveau du doublage, il est assez moyen, le souci étant principalement la mauvaise intégration des dialogues à cause d'une animation privilégiant les grands mouvements de bouche qui ne correspondent pas du tout aux voix. Malgré tout, on finit par l'oublier grâce à une palette de voix hautes en couleurs (excepté pour Icarius l'écureuil qui n'apporte rien à l'histoire et qui a une voix particulièrement désagréable).
Il est vraiment dommage de ne pas profiter du doublage anglais d'origine pour comparer.
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Packaging |
Les menus sont assez jolis, non animés, mais sonorisés. Lancement du film ou choix des chapitres, c'est vraiment minimaliste.
Bonus : Néant, rien de rien.
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Bilan artistique |
Prévu pour faire un carton aux Etats-Unis, le film a hérité d'un style très américain. Que ce soit au niveau graphique, puisque les personnages ont un design qui ressemble beaucoup aux dessins-animés Disney ou au niveau de l'histoire qui reste assez classique et emprunte les chemins qui ont mené les Disney au succès. On y ressent l'influence de Peter Pan ou de Alice au pays des merveilles.
On y retrouve la petite bestiole amie du héros qui dans le cas de Nemo est vraiment de trop. On sent bien qu'ils ne savaient pas trop quoi en faire. Par moment, elle semble avoir une place importante alors qu'elle est complêtement oubliée dans la 2ème partie du récit. Même au niveau de son interaction avec les autres, la limite est floue, avec des phrases qui sont parfois quasi normales alors que d'autres ne sont que des petits bruits animaux, comme s'ils ne savaient pas vraiment s'il fallait lui donner un caractère humain ou pas.
Au niveau des chansons, on peut y trouver une petite ressemblance avec certains vieux Disney et ce serait logique puisque tant qu'à copier Disney, autant reprendre leurs intervenants avec les frères Sherman, déjà responsables des chansons du Livre de la jungle, des Aristochats, de Mary Poppins, ... Dans l'ensemble, elles s'intègrent plutôt bien dans le récit ne tombant pas comme un cheveu sur la soupe et permettant de faire des transitions ou des présentations.
Le héros est un personnage assez banal, un petit garçon sans histoires, qui adore tout ce qui est fête et couleur. On se demande un peu d'ailleurs pourquoi un roi le choisirait lui comme héritier et compagnon de jeu pour sa fille, mais il ne faut pas oublier que tout ça n'est qu'un rêve et que c'est donc Nemo qui se met lui même en valeur dans son rêve, les autres personnages étant tout simplement une retranscription des personnages du cirque vu la veille. Ce personnage banal est donc mis en valeur, en lui sont placés tous les espoirs, mais bien évidemment, ça ne se passe pas comme prévu et Flip, la "mauvaise conscience" de Nemo, va l'entrainer à faire des bétises en ouvrant la porte aux cauchemars, le forçant à assumer ses erreurs et à repousser Flip pour mettre en avant ses bons côtés pour aller sauver tout le monde. Rien de bien nouveau et exaltant dans cette histoire.
Le thème du rêve aurait permis tout un tas de fantaisies, mais au lieu de ça, on a une histoire sans grande originalité ne faisant qu'effleurer ce que ça aurait pû être. On a quand même quelques superbes séquences où Alice rencontre le magicien d'Oz où l'imagination s'envole, mais ça reste bien peu.
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Points Forts |
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Points Faibles |
+ Quelques superbes séquences
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+ Un scénario un peu convenu
+ Une seule piste audio
+ Beaucoup de souffle
+ L'effet fantôme de la vidéo
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Matériel utilisé pour le test :
Lecteur DVD Continental Edison CEDV 200
Video-projecteur Toshiba TD-MT 500
Chaîne HiFi Stéréo Technics
+ Lecteur DVD-Rom Power DVD XP |
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