Comme pour ses autres éditions collector, l'éditeur propose un doublage français, réalisé par France Film Production. Si le distribution n'est indiquée ni dans le livret ni dans les crédits, les habitués de FFP et de Chinkel reconnaîtront notamment les voix d'Eric Peter (Hell Deathbird, Goro Oki), Bruno Magne (capitaine Oyama), Eric Chevallier (Torakichi Tanuki), Yann Pichon (Ze Stron), Suzanne Sindberg (Ze Strait), Hélène Bizot (Ze Stroger)... Les comédiens s'en tirent plutôt bien, notamment celui qui joue Susumu, dont il fait ressortir la jeunesse, la naïveté, les doutes mais aussi la franchise et le courage. Par contre, ceux qui ont eu du mal avec le Tochiro d'Eric Chevallier dans Gun Frontier devront subir la même voix ici pour Tanuki. Les rôles féminins sont très convaincants également. Le seul petit reproche qu'on puisse faire à cette version est que, du fait du nombre important de personnages, les petits rôles sont tous tenus par les acteurs principaux et on retrouve donc les mêmes voix pour différents personnages.
Au niveau de l'adaptation elle-même, les sous-titres sont plus proches de l'original que la VF, qui s'éloigne parfois du la version japonaise, sans grandes conséquences toutefois pour la compréhension de l'histoire. A noter par ailleurs que les sous-titres comportent quelques coquilles et que "bathyscaphe" est un nom masculin...

Ceux qui ont vu Gun Frontier ou Cosmowarrior Zero, eux aussi réalisés par Vega Entertainment, ne seront pas surpris par l'aspect visuel de la présente série, qui en très proche. Le character design est plutôt soigné, avec des traits appuyés et les personnages typiques de Matsumoto. L'animation est correcte mais pas extraordinaire, et même parfois un peu grossière par moment (les explosions ne sont pas particulièrement convaincantes). Le mechanical design est lui très détaillé et fait honneur au travail de recherche que Matsumoto avait effectué pour son manga. La mise en scène est honnête mais sans génie particulier.
Au niveau du scénario, on retrouve déjà certains des thèmes chers à l'auteur, qu'il développera plus avant dans ses oeuvres ultérieures, tels que l'écologie, la lutte pour la liberté, le passage de l'adolescence à l'âge adulte... Mais on se retrouve cette fois dans un univers bien différent de celui d'Albator. En effet, Matsumoto ne nous a pas encore entraînés au fin fond de l'espace, mais au fond de l'océan, là où tout a commencé. A ce point de vue, les dernières scènes sont très symboliques: tout comme la vie est née dans l'océan et en est sortie pour évoluer, le 99 va lui aussi s'arracher à l'océan et ouvrir aux hommes les portes de l'espace, préparant ainsi l'arrivée du plus célèbre (du moins chez nous) des personnages du maître...