Samurai Champloo est une série hybride qui promet beaucoup.
Habile mélange de hip-hop et d'animé traditionnel se déroulant dans un univers peuplé de samouraïs, cette série commence sur les chapeaux de roues. Résolument moderne dans sa mise en scène et son ambiance, la série se permet même quelques parallèles entre le monde moderne et ancien. Dès les premières secondes de la série, on se doute que l'on est pas en face d'une série "classique". Le générique de début tranche singulièrement par rapport aux génériques que l'on a pu écouter en 2004. Si
PeaceMaker Kurogane jouait aussi la touche rap dans son générique de début,
Samurai Champloo met la barre encore plus haut en nous proposant un rap lancinant et groovy. Il faut tout de même remarquer que la série
Cowboy Bebop disposait elle aussi d'un générique de début assez peu conventionnel avec le fameux titre
Tank, une chanson jazzy très originale pour l'époque. Afin de ne pas faire les choses à moitié, l'animation des combats et du générique de début est elle aussi très stylée et chorégraphiée.
Si la forme est originale, il faut pourtant bien avouer que le fond l'est beaucoup moins. On retrouve une fine équipe constituée de 2 beaux rebelles et d'une belle mais naïve jeune fille. Fuu amène sur un plateau les situations comiques, Jin apporte son sérieux et son sang froid face aux évènements alors que Mugen est un peu le "sanguin" de l'équipe. Chacune dispose ainsi de son spectre d'émotions bien défini et n'en sors que rarement.
Leur association se fait presque naturellement et leur entête encore fragile se renforcera sans nul doute par la suite. Les situations auxquelles nos héros sont face sont de grands classiques des séries de samouraïs, à savoir des règlements de compte entre factions rivales, prostitution des jeunes filles, assassinats, vengeance et code d'honneur. Malgré ce classicisme, il faut bien avouer que le traitement de ces situations oscille entre l'humour et le drame. On passe de passages très drôles à certains plus tragiques en l'espace de quelques secondes, comme c'est le cas dans les épisodes 3 et 4 avec les Yakusa.
Concernant cette édition collector, on a droit à un festival de la part de
Geneon. Il vous suffit de regarder les caractérisques techniques de cette édition pour se rendre compte que l'on n’est pas en face d’un animé « normal » La piste DTS est en général un luxe que seuls certains films peuvent se permettre. Retrouver ainsi 3 pistes d'une aussi grande qualité, une image aussi "belle" sur une simple série TV peut surprendre. Rajoutez à ce déballage technique une artbox solide et plutôt agréable à regarder, un bandana et quelques bonus et vous obtenez une édition presque parfaite. Ce sera très dur de faire mieux et souhaitons bonne chance à
Dybex qui éditera la série en france.
Mon avis: Samurai Champloo est au final une très agréable surprise qui prouve que
Shinichiro Watanabe est un grand monsieur de l'animation japonaise. Foncez acheter cette série, vous ne devriez pas être déçus même si le hip-hop n'est pas votre tasse de thé.