Tout comme pour Midori Days, l'éditeur nous offre un doublage français, réalisé ici par Chinkel. Et une fois de plus, le studio s'en sort plutôt bien, avec une série à première vue pas facile et avec un nombre d'acteurs limité. Le choix des voix, s'il peut paraître surprenant de premier abord, s'avère convainquant. Nathalie Bleynie (à gauche), que l'on a pu entendre intrpréter Katsumi Liqueur (Silent Möbius), Miss Emi (City Hunter - Goodbye my Sweetheart), Katia Moreau (Sakura) ou encore June (Sol Bianca), offre - avec une vocalité très différente de ses autres rôles - une prestation très énergique dans le rôle de Haré, dont elle restitue parfaitement le côté quasi-hystérique. De son côté, Christelle Reboul (à droite) (Kuu dans Ailes Grises, Komugi dans The SoulTaker) est une Guu quasi-parfaite, tour à tour adorablement mignonne et monstrueusement atone, avec des changements de ton abrupts et une nonchalance parfaitement exaspérante. Les acteurs de soutien ne sont pas en reste, à commencer par Cyrille Monge, dans le double rôle de Regy et du Doyen, qu'il différencie très bien vocalement. Lucille Boulanger est excellente dans le rôle de Toposte et Vincent de Bouard est tellement convainquant dans son interprétation de Wadji que, comme Guu, on a envie de l'assommer au bout de deux minutes.
La qualité de l'adaptation à proprement parler s'avère excellente elle aussi, tant pour les sous-titres que pour le doublage, et la fidélité à l'original me semble préservée.

Personnage	Acteur
Haré	Nathalie Beynie
Guu	Christelle Reboul
Marie	Sabrina Leurquin
Regy	Cyrille Monge
Toposte	Lucille Boulanger
Wadji	Vincent de Bouard
Gupta	Adrien Solis
Le doyen	Cyrille Monge

Si la toute première minute de l'anime, durant laquelle on voit une jeune femme enceinte s'éloigner d'une maison, une valise à la main, peut donner l'impression que Hare+Guu (à prononcer "Haré notchi Guu") est une série dramatique et sérieuse, le générique de début dément immédiatement cette première impression, avec ses images colorées, son rythme brésilien et ses paroles particulières. Le design de la série est également là pour le confirmer: le character design simple et très rond et les décors très colorés semblent destiner la série avant tout aux enfants. Mais ne vous y trompez pas: Hare+Guu n'est pas vraiment une série à mettre entre toutes les mains. En plus d'histoires assez loufoques (un estomac interdimensionnel, une perruque en poils de torse, un bisou vampirisant), on a droit à une galerie de personnages plus dérangés les uns que les autres: un petit garçon en apparence normale mais qui a une sérieuse tendance à l'hystérie, une petite fille façon Dr Jelyll et Mr. Hyde qui dévore tout sur son passage, une mère paresseuse, alcoolique et volontiers brutale, un instituteur capable de dormir debout, un doyen à la pilosité impressonnante... le tout dans une jungle aux créatures étranges (mandas et pokutes notamment) et aux changements de climat aussi soudains que radicaux. Voilà qui résume bien l'univers et l'atmosphère d'une série aussi trompeuse que le calme apparent de la jungle qui lui sert de décor...