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Animatic

Collection Repérages
Volume 1 / Partie 1

Critique de Soundjata, le Samedi 18 Juin 2005 à 11:01

Staff Technique
Producteur : Divers (voir bloc Scénario)
Réalisation : Virgil Widrich, Vincent Bierrewaerts, Chris Shepherd, Lizzie Oxby, Gili Dolev et Johan Thurfjell
Musique : F. Fichefet (Fast Film), F. Meert (le Portefeuille), A. Humphrey (Dad's Dead)...
Animation : Vincent Bierrewaerts, Gabriel Jacquel, Cecilia Marreiros-Marum, Gilles Cuvelier (le Portefeuille)
Acteurs : I. Hart, C. Feeney, D. Messais, D. Kent et K. D'Arcy (Dad's Dead), R. Leaf (Extn. 21)...
Fiche de l'animé
Public : 12+
Origine : France
Titre original : (idem vf)
Type : Spécial
Genre : Inclassable
Durée : 1 h 55 mn
Année de prod. : 1998-2004
Produit par : Divers

Fiche du DVD
Zone : 2 (Europe) 2 (Europe)
Format cinéma : 1.33 Plein écran
Format vidéo : 4/3
Support : DVD-9 (1 face/2 couches)
Disponibilité : Disponible (06/2004)
Editeur : Art Malta
Format sonore
Français Anglais
Dolby Digital Stéréo Stéréo
Français Stéréo ; Anglais Stéréo

Sous-titre(s) : Français imposés.
Bonus/Goodies :
  • 3 making of
  •  Présentation
    Compilation de courts-métrages et de clips d'animation proposée à l'occasion du Festival d'Annecy 2004 avec le magazine Repérages n°45. Elle est aussi disponible dans le commerce, avec un livret glissé à l'intérieur d'un boîtier de format standard et reprenant les critiques et analyses du magazine.
    Cette présente compilation nous propose un florilège de ce qui se fait de mieux en matière d'animation 2D, 3D, en volume, stop-motion et autres images réelles retravaillées, que ce soit des projets de fin d'année des meilleures écoles françaises et autres collectifs hexagonaux, des commandes pour des clips ou bien encore d’œuvres toutes plus iconoclastes les unes que les autres venues d'autres pays d'Europe.







    4.5 : Excellent !
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    Les 10 courts-métrages (1/2)

    1) FAST FILM :

    Virgil Widrich / Autriche / 2003 / 14'05 / Format 1.66 / Muet

    • Réalisation, scénario : Virgil Widrich
    • Production : Virgil Widrich Filmproduction, Amour Fou, Minotaurus Film Luxembourg
    • Animation : David Peischi, Michael Lang, Markus Loder-Taucher...

    Un baiser. Un couple heureux. Soudain, la femme est victime d'un enlèvement.
    L'homme part à sa recherche pour tenter de la sauver...

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    2) LE PORTEFEUILLE :

    Vincent Bierrewaerts / Belgique - France / 2003 / 10'30 / Format 1.77 / Muet

    • Réalisation, scénario : Vincent Bierrewaerts
    • Production : Les Films du Nord, Arnaud Demuynck
    • Animation : Vincent Bierrewaerts, Gabriel Jacquel, Cecilia Marreiros-Marum, Gilles Cuvelier

    Un homme qui vient de se voir refuser du travail trouve sur son chemin un portefeuille. Une part de lui-même le ramasse, tandis que l'autre part continue son chemin...

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    3) DAD'S DEAD :

    Chris Shepherd / Royaume-Uni, Angleterre / 2003 / 6'30" / 1.77 / VOSTF

    • Réalisation, scénario : Chris Shepherd
    • Production : Slinky Pictures, Maria Manton

    Un jeune homme raconte les souvenirs fragmentés de son enfance.
    L'adoration et la vénération qu'il a pour son meilleur ami, Johnno, se transforment en haine et révulsion lorsqu'il prend conscience de la violence et de la fourberie de celui-ci.

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    4) EXTN. 21 :

    Lizzie Oxby / Royaume-Uni, Angleterre / 2002 / 9' / / 1.77 / VOSTF

    • Réalisation, scénario, image, décors : Lizzie Oxby
    • Production : Finetake, Dick Arnall

    Orman a une conversation anodine sur son portable. Il revient en courant à son bureau, mais n'arrive à rien. Si seulement il pouvait entrer en contact avec M. Langley, tout serait résolu ! Mais quelqu'un -ou quelque chose, intercepte ses appels...

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    5) THE PROMISE LAND :

    Gili Dolev / Royaume-Umi, Écosse / 2002 / 14'15" / 1.77 / VOSTF

    • Réalisation, scénario : Gili Dolev
    • Production : SellOutPictures, Bob Last
    • Animation : Ruaraidh Gillies, Ross Burt, Alan MacEachern, Andy Boyd, Chris Brincat

    Une journaliste suit six individus qu'elle incite à s'exprimer à l'occasion de leur vingtième anniversaire et dont seules les circonstances les séparent.

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    6) DO YOU HAVE THE SHINE :

    Johan Thurfjell / Suède - France / 2002 / 5'50" / 1.33 / VOSTF

    • Réalisation, image, son, animation : Johan Thurfjell
    • Production : Johan Turfjell

    Que vous soyez rapide, intelligent ou expert en jeux vidéo n'y changera rien. La seule chose qui importe est : possédez-vous le "shine" ?


     Image
    4.5 : Excellent !
    Chaque court jouit d'une image d'excellente facture. Les clips ne sont pas en reste. Chacun d'entre eux est proposé dans son format d'origine, ce dernier pouvant différer d'un court à l'autre. Une compression parfaite, définition et colorimétrie rendant magnifiquement hommage au travail exceptionnel des artistes. Du très bon boulot.
     Son
    4 : Très bon !
    Seules les pistes stéréo d'origine sont proposées ici. Les dialogues sont clairs et intelligibles, et les musiques et autres effets sonores très bien restitués.
     Interactivité 4 : Très bon ! Packaging 4 : Très bon !
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    Passons rapidement sur le packaging qui se résume à un boîtier slim transparent amplement suffisant et présentant l'avantage de tenir très peu de place dans votre DVDthèque du fait de sa faible épaisseur comme son nom l'indique. Au lancement du DVD, nous avons droit, après présentation des crédits DVD inzappables, au surprenant court-métrage les Deux Ours en guise d'amuse-gueule. Si cela peut s'avérer bien sympathique de prime abord, il peut cependant vite devenir lassant du fait de l'impossibilité de le zapper. Passée cette introduction, nous découvrons des menus sobres et fixes, accompagnés de la musique du clip Fantastic pour le menu principal, muets pour tous les autres. Une interactivité simple et aisée, vous permettant de lire séparément les courts-métrages et les clips, vous fait ainsi passer par la fiche technique détaillée accompagnée d'un court résumé.
    Choix vous est bien entendu fait de lancer tous les films d'affilée afin de les découvrir sans discontinuer.
    A noter tout de même quelques coquilles parsemant çà et là les fiches qui, fort heureusement, savent se faire oublier face à la qualité rédactionnelle de ces dernières. Les making of et autres extras présentés ci-après sont accessibles à partir des fiches des court-métrages et/ou des clips qui en sont pourvus.

    Making de Fast Film (4'45)
    Présenté par Nicolas Schmerkin, dont la voix est bien connue des somnambules fidèles à l'émission consacrée au courts-métrages sur France Télévisions, ce making of n'est hélas qu'un court extrait du portrait de Virgil Widrich diffusé quelques jours après la sortie du DVD sur France 5 (20 min env.), avec force interview de Vilgil Widrich, en anglais sur le DVD, en allemand dans la version France 5. Après rapide présentation du réalisateur, l'on revient sur sa première et déjà ô combien remarquable réalisation, Copy Shop, visible sur une précédente compilation de courts-métrages intitulée Clermont Ferrand, 25 ans de courts-métrages, éditée dans le numéro précédent du même magazine à l'occasion de ce célèbre festival. Le commentateur s'appuie sur ce film pour établir une comparaison avec Fast Film, sa seconde réalisation. Le réalisateur nous dévoile au passage quelques secrets de fabrication de son incroyable presque* film. (*"Fast" signifiant "presque" en allemand.)

    Making de Dad's Dead (3'59)
    Le réalisateur nous propose ici un retour sur les lieux de tournage. Hélas, les commentaires fort instructifs de ce dernier ne sont pas sous-titrés, souci sûrement dû aux impératifs à vouloir sortir un DVD dans les délais prévus (à l'image des diverses coquilles qui parsèment les menus). Souci qui ne saurait cependant constituer une quelconque excuse en l'occurrence.

    Making de Extn. 21 (2'55) + galerie d'images
    Nous avons affaire à un savant montage artistique nous montrant les différents procédés de trucages où les images parlent d'elles-mêmes, le tout sur fond du magnifique thème du film. La galerie est quant à elle un simple et bien maigre défilé en fondu enchaîné de quelques rares et très belles images du film.

    (à suivre dans la Partie 2 de la critique)

     Bilan artistique   
    1) FAST FILM
    Recourrant au procédé du film footage, soit la récupération d’images tirées ici des plus grands classiques du cinéma hollywoodien, le réalisateur se sert d'origamis pliés, montés, collés, déchirés et froissés à l’envie pour mettre en scène ses personnages. Notre héros prend ainsi tour à tour les traits de figures mythiques telles que Cary Grant, John Wayne, Humphrey Bogart, notre héroïne ceux de Lauren Bacall, Grace Kelly, notre méchant ravisseur de Godzilla et autres monstres de la Universal. Ainsi, le premier tentera-t-il de sauver la seconde aux mains des griffes du troisième tantôt en le poursuivant à cheval, en train, en voiture, en avion, etc.
    Si le simple plaisir de visionner les incessants changements de formes et de personnages suffit amplement, il est en un autre encore plus grand consistant à reconnaître les innombrables références cinématographiques empruntées pour l’occasion. Recyclant les bonnes vieilles recettes éprouvées dans ces derniers, c’est ainsi un véritable récit épique d’aventure, sur fond d’histoire d’amour, que Virgil Widrich signe ici un audacieux et impressionnant chef-d’œuvre d’inventivité. Rarement l’on aura vu aussi bel hommage au cinéma, trahissant ainsi l’amour immodéré que le réalisateur porte pour celui-ci.

    2) LE PORTEFEUILLE
    Entièrement composé de croquis, pour la plupart à peine esquissés, ce court-métrage nous donne la possibilité de suivre en parallèle les diverses destinées de notre personnage principal. Pendant que nous le suivons en train de ramasser le porte-feuille, le dessin se dédouble afin de nous donner à suivre le même personnage ayant fait le choix de poursuivre son chemin sans le prendre, ce dernier changeant de couleur au passage, ainsi de suite... le scénario portant ainsi jusqu’à quatre le nombre de personnages parallèles, et autant d’intrigues narratives qui se croisent sans jamais s’entremêler et se concluent toutes au même endroit. Ainsi, par ce simple procédé narratif, ce court-métrage nous donne à réfléchir aux choix que nous sommes amenés à prendre à tout instant et aux diverses conséquences, heureuses ou malheureuses que ces derniers déterminent.

    3) DAD'S DEAD
    Quand l’hybridation de diverses techniques d’animation se met au service du cinéma social anglais, cela nous donne Dad’s Dead. Car en guise de retour nostalgique dans le quartier de Liverpool aujourd’hui abandonné, le réalisateur nous propose une véritable chronique acerbe de la déchéance urbaine ayant durement frappé les anciennes cités minières durant les années de plombs du Thatcherisme triomphant. Il dénonce ce dernier en notant le décalage constant entre les images d’Épinal véhiculées par la télévision et les ouvrages scolaires, et la dure réalité des cités dortoirs devenues zone de non-droit ne comptant plus les exclus du système. Ainsi, le réalisateur use d’effets spéciaux, déformations sous Photoshop, filtres de couleurs, extraits de films d’animation, etc. afin d’exorciser les démons de son enfance. Nous exposant ainsi toute la laideur crue d’une cité ghetto, où les notions de valeurs aussi fondamentales telles que le respect des parents ou de ses voisins, auront perdues toute signification.

    4) EXTN. 21
    Hybridation là aussi. Cette fois-ci pour nous dépeindre un univers oppressant et oppressif à souhait au service d’un véritable thriller à huis-clos. Notre héros, un pantin à tête humaine, se voit en effet prisonnier aussi bien dans son propre mental que dans un univers kafkaïen dont il ne sait comment se défaire. Univers déshumanisé où les machines semblent avoir tout contrôle, lui conférant un aspect totalitaire des plus lugubre. Extn. 21 ou la descente aux enfers d’un employé de bureau en plein pétage de câble.

    5) THE PROMISE LAND
    A sujet explosif, court-métrage en conséquence. C’est en effet avec un humour féroce que Gili Dolev dénonce le traitement médiatique réservé à ce qu’il est convenu d’appeler le conflit israélo-palestinien. Ainsi, à travers le regard de six jeunes de la région, il démonte un à un les clichés et autres innombrables poncifs que cultivent israéliens et palestiniens les uns envers les autres, les relations dominants-dominés qu’ils vivent respectivement, mais, à travers la figure de la journaliste de terrain, aussi et surtout ceux cultivés par la presse occidentale en générale, anglo-saxonne tout particulièrement. Cette dernière étant toujours en mal d’images chocs d’attentats et de représailles, toujours prompte à nous parler d’une majorité silencieuse à qui l’on ne donne pourtant rarement l’occasion de s’exprimer. Le réalisateur fait ainsi d’une pierre trois coups en renvoyant chacun à sa propre bêtise, notamment via des clips musicaux d’anthologie, mention spéciale pour le "Rap du Chahid".

    6) DO YOU HAVE THE SHINE
    Entièrement réalisé en 3D, ce court nous offre ni plus ni moins qu’une reconstitution minutieuse de la scène mythique du petit Danny traversant sur son tricycle les couloirs de l’hôtel de Shining, précédée d’une introduction nous expliquant les règles du jeu. On a beau voir et revoir à l’envie ce plan-séquence, ce dernier réalise le tour de force de nous surprendre à tous les coups, tant le travail sur l’ambiance sonore et visuel dose parfaitement le degré d’angoisse pour une irrésistible montée d’adrénaline.

    (à suivre dans la Partie 2 de la critique)

     Note du disque 4 : Très bon !  Note de l'animé 5 : Parfait !
    Vous l’aurez compris, nous avons ici affaire à une édition DVD d’une rare qualité tant au niveau technique que du contenu éditorial. Un grand merci au magazine Repérages qui aura eu le nez creux pour dénicher et proposer sur un même support pareilles œuvres, placées sous le signe de l’originalité et de la diversité. A noter que chacune de ces productions vaut à elle seule l’investissement, clips y compris, chose suffisamment rare dans ce type de compilation où, très souvent, l’indigent côtoie le merveilleux. En espérant que Animatic vol. 2, la seconde mouture sortie il y a peu, soit à la hauteur.


    Points Forts Points Faibles
    + Contenu de haute volée et à
    la qualité générale remarquable
    + Diversité des techniques
    et des thèmes traités
    - Making de Dad’s Dead
    non sous-titré
    - Impossibilité de zapper
    les menus de présentation

    Note Globale
    4.5 : Excellent ! Ca frise la perfection !
    Matériel utilisé pour le test :
  • Lecteur DVD Samsung DVDS-424
  • Téléviseur Philips 60 cm
  • + Lecteur DVD-ROM NEC DV-5700A
  • PowerDVD 5.0
  • © Divers
    Boutique


    La Fnac.com

    Packaging


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