D'un strict point de vue visuel, Dokkoider ressemble à de nombreuses séries actuelles: couleurs vives, character design simple et assez rond, mais expressif, décors variés et agréables et animation de bon niveau. Le tout servi par une mise en scène ma foi assez intéressante par moment.
Au niveau du scénario, on se retrouve dans le domaine de la parodie la plus totale de ces super-héros qui doivent affronter des super-vilains de plus en plus redoutables. Enfin... sur le papier du moins! Car notre super-héros de service (qui, soit dit en passant, ressemble furieusement à une version bébé du célèbre Ultraman - couche-culotte et jolies pommettes rouges comprises) doit affronter des vilains pas très vaillants, pas très malins... et finalement pas si vilains que ça. Il nous font par contre beaucoup rire, grâce au talent des auteurs: imaginez un savant un peu fou (et amateur de jeux de dragues et de sake) qui fut autrefois un pirate renommé et qui est maintenant réduit à construire des robots géants au design pour le moins spécial; une reine du sado-maso, avec guêpière en cuir et fouet, qui passe son temps à torturer son blond esclave (soi-disant l'homme parfait physiquement parlant), celui-ci lui servant également d'arme fatale: en effet, lorsqu'il est fouetté à sang, il se transforme en animal redoutable (ou bien en otarie jongleuse selon l'occasion); une jeune extra-terrestre caractérielle qui rêve de conquérir le monde grâce à son bâton de magical girl et à ses monstres en argile qui se désagrègent à la première occasion... Heureusement que pour faire face à ce redoutable danger, Pampers Boy peut compter sur la pulpeuse, dangereuse, incontrôlable (et très portée sur la bouteille) Nerloid Girl (qui soit dit en passant travaille pour une compagnie rivale de la sienne) ainsi que sur Tanpopo, une jeune alien qui se sert de son baffeur encore mieux que Genjo Sanzo et dont la cuisine... exotique vous retourne l'estomac en moins de deux... Vous l'aurez compris, Dokkoider est une série qui joue avant tout sur la loufoquerie, les quiproquos (tout ce beau monde vit en parfaite harmonie dans la même résidence lorsqu'il est "en civil") et les situations ridicules en tous genres.
Pourtant, par moment, les auteurs parviennent à nous étonner, voire à nous émouvoir presque, comme dans l'épisode 7, à l'ambiance très onirique. De plus, tous ces personnages loufoques ont un côté très humain: Marronflower cache un coeur meurtri par un amour de jeunesse impossible, Edelweiss souhaiterait être une petite comme les autres capable d'avoir des amis (et de peler une pomme)... C'est finalement ce mélange qui fait le prix de la série et la différencie de productions orientées quasi-exclusivement sur l'humour.