Basé sur la série de romans d'heroic fantasy créée à partir de 1990 par Sei Takezawa, Weathering Continent a été produit en 1992 par Production i.G, auquel on doit notamment Blood: The Last Vampire et la série qui en est tirée Blood+, xxxHolic (film et série), Ghost in the Shell, Shost in the Shell: Innocence, Kaidomaru ou encore Otogo Zoshi. Elle est réalisée par Koichi Mashimo (Irresponsible Captain Tylor, Noir, Madlax, Avenger, .hack//SIGN, qui en a également écrit le scénario. Le character design est signé Nobuteru Yuki (Escaflowne, Heat Guy J, Captain Herlock ~Endless Odyssey~, Paradise Kiss, X - Le fil, tandis que les musiques sont dues à Michiru Ohshima (Fullmetal Alchemist, Arc the Lad, La légende de Crystania, Queen Emeraldas, Le Chevalier d'Eon).

Bien avant la nuit des temps, il y avait dans l'océan atlantique un continent somptueux, qui fut dévasté par d'innombrables guerres, famines et autres catastrophes. Tieh, Lakushi et Boïs, trois vagabonds n'aspirant qu'à survivre et à conserver le peu d'humanité qui leur reste, sillonnnt cette terre à la recherche d'eau. Errant d'une ville fantôme à l'autre, ils finissent par arriver à Azec Sistra, la cité des morts. Mais ils sont loin d'y trouver le repos qu'ils cherchaient...

The Weathering Continent est une oeuvre un peu à part qui a toujours suscité l'admiration des amateurs d'heroic fantasy. Il faut dire que ce moyen métrage dispose d'atouts non négligeables, à commencer par le superbe character design de Nobuteru Yuki, une animation de très bon niveau et les musiques inspirées de Mme Ohshima. De plus, on est très vite plongé dans un univers en dehors du temps, presque mystique, et étrangement envoûtant. La réalisation, assez lente, privilégie les longs travellings et offre des scènes d'action très léchées, ce qui n'étonnera personne, Koichi Mashimo faisant déjà preuve ici de son style particulier qui éclatera tout particulièrement à partir de Noir.
Le seul reproche que je ferai finalement à cette oeuvre, c'est son format assez court qui ne permet guère un long développement. Du coup, on semble tomber en plein milieu d'une histoire qui a commencé bien avant le film et qui se poursuivra bien longtemps après. Les personnages restent assez mystérieux et au final, on a plus l'impression d'assister à un double épisode d'une série TV qu'à une oeuvre indépendante, ce qui génère une certaine frustration à la fin du visionnage.

Côté DVD, Dybex nous propose une édition très légère, sans le moindre bonus. Heureusement que la VF vient relever l'intérêt et que le prix reste raisonnable (entre 15 et 17 EUR sur le net).

Mon avis: voici un DVD qui plaira avant tout aux fans d'Heroic fantasy qui veulent découvrir une petite histoire bien ficelée et sans prétention ou aux inconditionnels de Nobuteru Yuki qui montre encore une fois ici toute l'étendue de son talent.