Zad (13 Novembre 2003 à 08:50) :
Images :
Pas grand chose à dire de ce côté-là, si ce n'est soulever ce désagréable problème de flou général déjà évoqué par Jérôme. A vrai dire, pour ne rien arranger, Iria abuse des scènes sur fond blanc volontairement baveuses. Mais bon, rien de bien méchant.
Pas de défaut majeur de compression constaté.
Son :
Là, je n'adhère carrèment pas à l'opinion de Jérôme. En effet, si Iria ne souffre pas de problèmes de son au sens technique, force est de constater que nos sens auditifs ne sont pas gâtés par ce DVD. D'une part, la musique vaguement technoïde est souvent d'un ringard absolu et soutient mal l'action.
D'autre part, si, j'avoue, je n'ai pas eu le courage de tester la VF, la VOST est loin d'être une référence du genre, surtout pour le premier épisode, décidément bien décevant (voir plus bas). En effet, les voix partent avec un décalage par rapport aux mouvements des lèvres des protagonistes et leur traduction semble avoir été un brin négligée. On retrouve en effet toujours le même type de jurons, et parfois employés à mauvais escient. On s'étonnera par exemple de lire un chasseur de primes reprocher à son supérieur hiérarchique de lui faire faire des "conneries". Cependant, à mesure que l'on avance dans l'histoire, ces menus problèmes disparaissent et la tenue des dialogues prend son rythme de croisière, même si l'on sent bien que le tout est perfectible.
Bref, ce n'est pas le point fort d'Iria.
Menus & suppléments :
Le packaging a la classe, c'est un fait. Il est tellement esthétique qu'il contraste avec les choix discutables de design et de couleurs qui entâchent le premier épisode. Mais en-dehors de ce point, Iria rendra effectivement très bien dans votre DVDthèque.
Côté bonus graphiques, on est en droit d'être déçus. Les croquis de pré-production sont bien peu nombreux et le bêtisier est tout sauf drôle. Très potache, il rappelle les pires traductions de la VOST.
En revanche, l'interview de Masaku Katsura est autrement plus intéressante. Outre son amour pour le Batman de Burton (!), l'auteur y dévoile ses restrictions créatrices fortement liées aux dures lois du marketing. En effet, le maître semble en avoir un peu marre de voir naître sous son pinceau des jeunettes de plus en plus dénudées condamnées à dérouiller du streum. Un aveu instructif quant à la condition des mangakas.
En conclusion,
Iria nous laisse en bouche un goût mitigé. Si l'on s'en tient à en visionner le premier épisode, on a de quoi être déçu et on risque fort de bien vite décrocher. En effet, le design criard des premiers décors vaguement futuristes, les caricatures des personnages masculins et le Grand Méchant Zeiram qui mériterait de recevoir la palme de l'E.T. le plus ridicule du siècle avec sa tronche d'"abat-jour" (sic !), font de cette première partie un sous-Ulysse 31 difficilement regardable.
Et pourtant, la série se bonifie avec le temps. L'arrivée d'une bande de très jeunes voleurs introduit un peu d'humour dans ce monde de brutes et fait passer la pilule des intrigues politiques un rien lourdingues. En outre, on oublie vite le manque de classe du Zeiram en admirant l'énergie que déploie Iria pour le combattre. Dès que l'action se focalise sur l'héroïne, pas de doute, le tout devient beaucoup plus classieux.
Bref, Iria a un vrai potentiel de fun et on attend à la rédaction le second DVD de pied ferme. Cependant, ma note finale ne montera pas plus haut, car, vous l'aurez compris, Iria est plombé par une première demi-heure assez décevante. Vous pouvez toutefois la réhausser d'un cran pour les second et troisième épisodes.