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Galaxy Express 999

Box 1

Critique de Yokitori, le Jeudi 03 Octobre 2002 à 15:06

Staff Technique
Oeuvre orig. : Leiji Matsumoto
Scénario : (scénarii)
- Hiroyasu Yamaura
- Keisuke Fujikawa
- Yoshiaki Yoshida
Chara. design : Shingo Araki et Michi Himeno, Shigeru Kogawa, Kazuo Komatsubara
Décors : Yûji Urata
Dir. animation : Shigeru Kogawa
Musique :
- Composition : Nozomu Aoki
- Direction : Katsuaki Nakatani
- Joué par le Columbia Symphonic Orchestra

Acteurs :
- Tetsuro Hoshino : Masako Nozawa
- Maetel : Masako Ikeda
- Contrôleur : Kaneta Kimotsuki
- Narrateur : Hitoshi Takagi
Fiche de l'animé
Origine : Japon
Titre original : Ginga Tetsudo 999
Type : Série TV
Genre : Science-Fiction
Durée : 16 x 25 minutes
Année de prod. : 1978
Produit par :
Fuji Television/Tôei Animation

Fiche du DVD
Zone : 2 (Japon) 2 (Japon)
Format cinéma : 1.33 Plein écran
Format vidéo : 4/3
Support : DVD-9 (1 face/2 couches)
Boitier : Digipack
Disponibilité : disponible
Editeur : Avex Mode
Format sonore
Japonais
Dolby Digital Mono
Japonais Mono

Sous-titre(s) : Aucun !
Bonus/Goodies :

- bande-annonce d'une animation interactive spéciale sur Internet
- livret de 24 pages
- une illustration dite originale de l'auteur, avec un message dit original
- cadeau : 'le pendentif de maman'
 Présentation
Galaxy Express 999 est l'un des cycles essentiels dans la carrière de Leiji Matsumoto (célèbre en France pour les séries sur Albator); il est constitué de plusieurs mangas, de films et téléfilms, ainsi que d'une série de 113 épisodes diffusés à la télévision japonaise entre septembre 1978 et mars 1981. Après la réédition, en dvd, des films l'an dernier au Japon, beaucoup attendaient celle de la série, d'autant plus que seule une partie des épisodes avait été diffusée à la télévision française...





4.5 : Excellent !
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dvd 1 :

1. Shuppatsu no Ballad (titre en France : Le Départ)
2. Kasei no Akai Kaze (Le Vent Rouge de Mars)
3. Titan no Nemureru Senshi (L'Enlèvement de Marina)
4. Daitôzuku Antares (Antalius)



En l'an 2221, les habitants de Megalopolis peuvent vivre des centaines d'années en se faisant remplacer les parties défectueuses du corps par des prothèses ultra-sophistiquées. Mais tous ne peuvent pas se le permettre : nombreux sont les malheureux qui peinent à survivre, dans l'obscurité et le froid. Pour eux, il n'y a qu'un espoir : s'embarquer à bord du Galaxy Express 999 et aller sur la fameuse planète où, dit-on, ils pourront à leur tour être transformés en hommes-robots. C'est le rêve que caressent une mère et son fils qui se dirigent vers la ville enneigée lorsque, soudain, des robots les attaquent : c'est que la chasse à l'humain est alors un loisir fort prisé parmi la gent mécanique ! Tetsuro Hoshino verra alors sa maman succomber entre ses bras.
Une jeune fille à la beauté mystérieuse (Maetel) le recueille et lui propose un étrange marché : elle lui offrira un billet gratuit pour le Galaxy Express 999, à la condition qu'il fasse le voyage avec elle...
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dvd 2 :

5. Mayoi no Hoshi no Shadow (Une Planète Glaciale)
6. Suisei Toshokan (Silence, On Coupe)
7. Jûryoku no Soko no Hakaba (première partie) (L'Accident du Galaxy Express Partie 1)
8. Jûryoku no Soko no Hakaba (deuxième partie) (L'Accident du Galaxy Express Partie 2)
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dvd 3 :

9. Trader Bunkiten (première partie) (Halte sur Tradar Partie 1)
10. Trader Bunkiten (deuxième partie) (Halte sur Tradar Partie 2)
11. Futeikeiwakusei Nurûba (La Planète Informe)
12. Kaseki no Senshi (première partie) (Le Gardien des Fossiles)


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dvd 4 :

13. Kaseki no Senshi (deuxième partie) (Le Gardien des Fossiles Partie 2)
14. Nijû Wakusei no Rârâ (Les Planètes Jumelles)
15. Mizu no Kuni no Beethoven (Le Musicien)
16. Kei no Machi (Tout Ce Qui Brille)



 Image
3.5 : Bon
La qualité de l’image est bonne pour un anime qui a débuté en 1978, la définition est excellente ainsi que la compression mais on notera quandt même quelque points blancs et une image assez granuleuse. La version que l'on connaît en France paraît d'un coup bien sombre, terne : ici, les couleurs sont somptueuses, lumineuses, chatoyantes. Cela ne rajeunit pas pour autant cette série. L'animation est du niveau très faible des autres séries de l'époque et les décors dépouillés. Le character design est agréable mais d'aucuns le jugeront (avec raison) redondant. Il est amusant de comparer, avec le premier film, le traitement technique (bien supérieur) des scènes correspondantes.
 Son
3.5 : Bon
La définition du son mono est bonne sans plus, on notera par contre un très léger souffle qui trahit encore une fois l’âge de l’anime. Seule la version japonaise est proposée (je trouve personnellement le jeu des comédiens français plus convaincant). Quant à la musique, elle est magique et particulièrement en adéquation avec les scènes et sentiments qu'elle illustre : la partition d'Aoki est l'une des plus émouvantes qui soient, même si l'on regrettera cette manie (fréquente - et même nécessaire presque - dans les séries tv) de réutiliser systématiquement certains thèmes au regard de certaines situations.
 Interactivité 2 : Décevant Packaging 4 : Très bon !
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Le menu est typiquement japonais : assez sobre, il se compose d’une page avec accès direct au début des épisodes et d’un sous-menu pour pouvoir accéder aux différents chapitres de chaque épisode.
Ceux-ci sont au nombre de 5 par épisode (opening, première partie, seconde partie, résumé du prochain épisode, ending).
Comme bon nombre de dvd au Japon, l’anime débute immédiatement après l’insertion du dvd, le menu s’affiche à la fin.
On nous promet que l'ensemble des bonus seront réunis sur un dvd spécial qui paraîtra plus tard.

- PACKAGING

L'emballage est réussi : une superbe box, des disques bien présentés, le livret (24 pages d'illustrations - essentiellement des croquis - et d'explications, centrées sur Tetsuro - il y a même une interview spéciale de Masako Nozawa - et les principales rencontres des premiers épisodes), l'autographe de Leiji, ainsi que le cadeau 'le pendentif de maman' (étonnante réplique de celui que Tetsuro reçoit des mains de sa mère mourante au tout début de la série), concourent à rendre cet objet magique pour le fan de la série. On appréciera également le choix de l'éditeur d'avoir réparti les épisodes sur plusieurs boxes plutôt qu'en une seule qui aurait été très onéreuse et difficile à se procurer pour l'amateur occasionnel.

 Bilan technique   
3.5 : Bon
La série a bénéficié d'un travail de restauration : le résultat en est des couleurs et un son d'une qualité inespérée. Toutefois, on ne peut pas vraiment dire que le support DVD apporte quelque chose par rapport aux laserdiscs : on a certes une image restaurée, mais d'un autre côté elle est plus granuleuse ; et il n'y a pas de piste sonore spéciale ni de sous-titres ; enfin, il n'y a pas non plus de vrais suppléments ici.

 Bilan artistique   
4 : Très bon !
Galaxy Express 999 est unique en son genre. Bien qu'il y ait un grand voyage à travers la galaxie, on s'éloigne du schéma traditionnel des séries de science-fiction (Albator et ses combats spatiaux, les races extraterrestres...) : les histoires sont variées et on y sent des influences fort diverses, au point que certains l'ont décrite comme un panaché improbable d'une nouvelle à la Ray Bradbury et des meilleurs westerns européens, quoique l'argument de départ s'inspire d'un récit poétique de Kenji Miyazawa (Train de Nuit dans la Voie lactée).
Les épisodes se déroulent selon un schéma plus ou moins semblable : il y a souvent une partie dans le train suivi d'un arrêt sur une planète inconnue pour Tetsuro qui sera l'occasion pour lui de rencontrer des gens, de confronter des expériences, et à chaque fois de retirer de ses observations une leçon nouvelle sur l'humanité. A la manière de "Sliders", il y a un aspect 'découverte d'un monde parallèle' (telle planète est entièrement couverte d'eau, telle autre est peuplée d'hommes-lucioles, les habitants d'une autre ont des sens hyperdéveloppés, ailleurs on organise des guerres juste comme spectacle pour distraire les visiteurs étrangers,...) : naturellement, il ne s'agit pas de faire du tourisme et tout cet exotisme sert de cadre à un récit original et varié dont la fin est souvent tragique. Une aussi longue série n'évite pas les répétitions et on relèvera quelques constantes : les confrontations humains/robots, le personnage solitaire en marge de sa société, les vols du billet de Tetsuro (convoité par à peu près tout le monde, dirait-on), les courses pour ne pas manquer le départ du train,...
Un autre intérêt vient directement des personnages eux-mêmes. Maetel est très mystérieuse : alors qu'on ignore tout de son but, de sa nature, de son statut (pourquoi l'accueille-t-on partout avec tant de déférence et de respect ?), de la personne avec qui elle semble communiquer de temps en temps... elle va se révéler au fil des épisodes être un personnage tout à fait exceptionnel, une sorte d'idéal de beauté, d'intelligence (sans être stéréotypée) et de femme d'action, qui sait se battre.
Quant à Tetsuro, c'est l'orphelin classique des dessins animés japonais.
C'est quelque chose de typique que ces enfants livrés à eux-mêmes. J'ai l'impression que c'est un peu à dessein. Ce qui est amusant, c'est que les orphelines deviennent souvent des filles décidées, conscientes de leur 'mission' de sauvegarde de la paix du monde ou ce genre de choses (Nausicaa, Utena, Asuka,...), tandis que les garçons dont la mère est absente deviennent généralement des indécis, incapables de prendre des décisions (citons les exemples de Tetsuro (Galaxy Express 999), qui hésite entre un corps d'humain et un corps mécanique, Shinji (Evangelion) qui a peur de tout, ou encore Max/Kyosuke (Orange Road/Max et Co) et Ranma, partagés entre deux filles).
C'est encore un personnage récurrent de la japanimation; un orphelin qui agit à l'instinct, souvent de manière irréfléchie, mais c'est aussi encore un enfant qui est plein d'espoir et de rêves, et non une des ces figures froides et solitaires comme Harlock ou Emeraldas, qui sont épris de liberté mais plutôt pessimistes et tristes.
Certains y ont vu une allégorie du passage à l'âge adulte (Maetel en étant une sorte de guide), mais c'est bien davantage : c'est une véritable réflexion sur l'humanité qui nous est offerte !
Matsumoto alterne avec brio les moments d'action intense et ceux de poésie, les scènes de joie et les scènes tragiques... où, finalement, dans la rencontre de l'autre, c'est surtout soi-même que l'on dévoile et qu'on apprend à mieux connaître.
Et ici, la guerre, la politique, la solitude, la faim, la pauvreté, la vieillesse ou la mort ne sont pas tabous : à chaque instant l'influence du contexte japonais des années 1960 se fait sentir (le souvenir de la guerre, le pouvoir confisqué par le PLD (parti unique institué par le Département d'Etat américain), les mouvements contestataires contre la prégnance sociale et familiale, le partage inégal des richesses, les bidonvilles et la lutte permanente pour la faim (d'où l'importance des 'ramen', simple soupe aux nouilles dont se régale pourtant Tetsuro), la dénonciation du racisme et du colonialisme, le succès des westens italiens, les Jeux Olympiques de Tokyo, la conquête spatiale, l'introduction de nouvelles technologies, les gains de productivité et le taylorisme, la modernisation de la société, la déshumanisation des villes, la pollution,...
Matsumoto est un auteur engagé, aux oeuvres susceptibles d'offrir plusieurs niveaux de lecture, au ton souvent adulte, mais dénuées de violence gratuite, de vulgarité et de scènes racoleuses, chose devenue rare aujourd'hui.

 Note du disque 3.5 : Bon  Note de l'animé 4 : Très bon !
Un achat 'leijitime' ? La série est très belle (certains la trouveront trop triste) et l'édition remarquable, mais cet achat est un peu irrationnel (il n'y a que la vo, rappelons-le) : on le réservera aux amateurs fortunés de la série (qui succomberont certainement à l'attrait de cette édition étrangère, à l'aspect 'collection').
S'il ne s'agit pas d'une de vos séries cultes, et même s'il est peu probable que cette série sorte jamais en dvd et en intégralité chez nous, mieux vaudra sans doute se contenter des épisodes disponibles en version française (box vhs de 8 volumes - 32 Episodes VF) et des films.
Le second box DVD Japonais est disponible en novembre 2002.

Yokitori remercie SCSIWORLD, Arion, Naoki, Inari.



Note Globale
3.5 : Bon titre ! A conseiller.
Matériel utilisé pour le test :
Matériel utilisé pour le test :
Lecteur DVD Philips DVD957 free zone
Tv SBR 63 cm 4/3
Lecteur dvd-rom pioneer DVD-304S 10/40 scsi rcp1
Sony E400 19 pouces
©
Fuji Television/Tôei Animation
Packaging


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