Adaptée des romans de Yoshiki Tanaka, cette présente OAV introduit une saga de SF particulièrement imposante et relativement complexe, puisqu'elle est composée de près de 20 livres et de 4 séries totalisant 110 épisodes. Ginga eiyû densetsu est le premier travail de l'écrivain à être porté à l'écran. Suivront ensuite deux autres de ses oeuvres : la série TV Sôryûden (Sohryuden: Legend of the Dragon Kings - 1991) et les très belles OAV Aruslân senki (Heroic Legend of Arislan - 1991).
La réalisation est confiée au chevronné Noboru Ishiguro. Ce spécialiste de la SF s'est d'abord fait la main sur Astro Boy (1980) avant d'entamer sa plus formidable contribution à l'animation : la saga Macross, dont il réalisa les 2 séries TV ainsi que le film en 1984. Avant de s'attaquer aux Héros de la galaxie il parvient à intercaler Megazone 23, une très bonne OAV de SF, là encore.

Depuis plus de 150 ans, deux puissances s'affrontent sans jamais parvenir à prendre le dessus. De retour d'une longue mission, la flotte du jeune amiral Reinhardt Von Musel est dépêchée de toute urgence sur la dangereuse planète Legmiza afin d'y affronter une flotte ennemie. A l'issue de ce combat, pendant lequel l'amiral se révèle fin tacticien et stratège hors-pair, on lui offre l'immense privilège d'occuper une place importante dans le dispositif qui verra s'affronter prochainement les deux camps dans une lutte décisive...

Les Héros de la galaxie est une œuvre qui se distingue des autres séries de SF par une approche atypique qui privilégie l’aspect stratégique et tactique des batailles aux combats eux-mêmes. Ainsi les adversaires, en bons commandants, évaluent avec précision la situation avant d'engager la moindre manoeuvre. Des batailles, il y en a. Deux. Après un premier galop d'essai, la seconde bataille qui oppose l'empire à l'alliance constitue à elle seule plus de la moitié du métrage. Elle se compose d'une succession de coups où chaque adversaire avancerait ses pions comme dans une partie d'échecs. Après la réflexion, l'action. Les combats, tout aussi impressionnants qu'ils soient, ont pour unique objet d'illustrer les décisions prises en amont. Cette sensation est renforcée par une mise en scène qui abolit totalement les effets sonores (explosion, laser ..) et privilégie une partition musicale épique en reprenant de grandioses symphonies classiques.

Au final, on sent une véritable volonté de se démarquer des autres productions du genre, mais il est dommage que nous ne puissions accéder qu'à ce seul premier volet.
Le DVD est dans son ensemble satisfaisant et bien que l'éditeur n'ait pas particulièrement soigné ce titre (jaquette hideuse, peu de bonus), il est exempt de bugs, contrairement à certains de ses nouveaux titres.