Les histoires de A.D.Police se passent en 2028, cinq ans avant les aventures contées dans les premières OAVs de Bubblegum Crisis. Ces épisodes nous plongent au coeur de la AD Police (Advanced Police), une section spécialisée dans l'arrestation de boomers, ces réplicants cybernétiques créés par la GENOM Corp.

Leon McNichol enquête sur des boomers revendus par des trafiquants peu scrupuleux alors qu’ils avaient été retirés de la circulation à cause de défauts. Parmi ceux-ci, une jeune boomer n’a pas oublié le visage de celui qui l’avait désactivée : Leon lui-même.

Des prostituées sont victimes d’un Jack l’Eventreur moderne dans le métro de la Boucle du Paradis, un lieu laissé à l'abandon. Iris Kara de la Normal Police mène l’enquête. Elle trouvera un lien entre les meurtres et une femme qui a fait remplacer une partie de son corps par des implants cybernétiques.

Billy Fanword est un ancien membre de l’A.D.Police. Tué en mission, il a été ressucité par des scientifiques sous la forme d'un puissant cyborg dont seul le cerveau et la langue sont encore organiques. Mais pour supporter son état, Billy est obligé de prendre des drogues qui finissent par lui faire perdre le peu d'humanité qu'il restait en lui.

AD Police conjugue habilement violence et enquêtes policières dans un univers sombre et réaliste comparable à celui de Blade Runner. Le développement des sciences et des technologies a permis la production d'androïdes très perfectionnés capables de penser. Elle a aussi permis à l'homme de perfectionner son corps par la greffe d'éléments mécaniques. Et c'est sur cette mutation de l'homme devenant peu à peu machine que repose l'intrigue de l'animé. Cette dualité homme/machine est très bien mise en scène et soulève immanquablement des questions existentialistes. Cet aspect sombre et réfléchi, appuyé par des scènes d'action parfois violentes, font de AD Police un animé incontournable pour tous les afficionados du Cyberpunk. On regrettera cependant la courte durée des épisodes qui ne permet pas d'approndir tous les thèmes et une réalisation qui a un peu vieilli.

Venons-en maintenant à la partie qui fâche : le DVD. Cette édition est particulièrement décevante. Outre le problème de piste audio de l'épisode 1, on regrettera l'utilisation d'un master video d'un autre âge et le manque de maîtrise de la compression. Et c'est d'autant plus dommage qu'il s'agit là d'une oeuvre très influente sans laquelle Ghost in the Shell ne serait peut-être pas ce qu'il est.

Pour les amateurs qui veulent prolonger l'expérience AD Police, sautez sur la série Tv AD Police - To protect and to serve réalisée en 1999 et qui a éditée en intégralité par ADV (12 épisodes dans un coffret 2 DVD) dans la très bonne édition Zone 1.

Joe Gillian (28 Novembre 2003 à 01:26) : C'est un avis plutôt mitigé que j'ai. Ne connaissant pas l'univers de Bubblegum Crisis, j'ai pris ces OAV telles quelles, et ma foi je les ai trouvé plutôt moyennes, surtout la 2nde où je me suis particulièrement ennuyé. Certe, l'univers Cyber-Punk est bien retranscrit, et l'on retrouvera ce genre d'éléments dans d'autres titres comme Angel Cop ou bien Midnight Eye Goku par exemple. Les histoires sont assez simples, voir basiques, et n'attendez donc pas trouver dans AD Police des scénarii complexes. Cependant ça se laisse tout de même regarder.
Par contre au niveau du DVD, c'est pas la joie ! Qualité vraiment moyenne digne d'une VHS et une version anglaise pour l'OAV 1 au lieu du japonais (les formats sonores à l'arrière du dvd sont donc assez trompeurs !) . Qui plus est, la VF est assez quelconque... Quant aux bonus, ce ne sont que des BA américaines, et les clips n'ont aucun intérêt. Donc hormis les quelques rares fiches persos, pas grand chose.

Au final, j'ai été moyennement emballé par ce titre, et je lui préfère largement les 2 autres que j'ai cité : Angel Cop et M.E.Goku. Cependant les fans de la série Bubblegum Crisis devraient quand même apprécier.