Si si, ne le niez pas, certains d'entre vous n'ont encore jamais vu un épisode de Futurama (ce n'est pas un drame, vous êtes excusés) ou n'ont pas envie de connaître cette série (là c'en est un, de drame).
Troisième hypothèse : vous êtes curieux mais tous les compliments que je pourrai faire et les quelques screenshots sur cette page n'arrivent décidément pas à vous convaincre totalement... Il reste un espoir, la bande-annonce promotionnelle du coffret ! Ca fait du bien aux yeux et aux oreilles, c'est alléchant tout plein pour le néophyte... et surtout c'est Collector puisque ce troisième coffret contient certes les bandes-annonces vantant les mérites des box 1 et 2, mais pas de lui-même cela va de soi !
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Cette nouvelle saison va encore plus loin dans la satyre à peine déguisée de notre société actuelle (l'action prenant place en l'an 3000), avec des épisodes même franchement glauques, où l'on est constamment plié en quatre !
Pourtant, aussi drôlissime que soit cette série et aussi injuste soit la décision de la Fox de cesser sa production, il faut reconnaître que certains épisodes sont si morbides qu'il est logique que le télespectateur américain-lambda soit resté interloqué. De leur côté les Simpson continuent de maintenir une audience très confortable, mais leur succès constant repose sur le fait que l'on peut s'identifier aux personnages, aussi beaufs qu'ils soient. Et puis au fil des saisons la série a perdu en mordant ce qu'elle a gagné en scénarios consensuels et dépourvus d'originalité (mais c'est là un tout autre débat). Précisément, Futurama va beaucoup plus loin dans le politiquement incorrect, avec un Bender veul, lâche, arriviste au possible... et du même coup très sympathique aux yeux du spectateur, qui trouve là une catharsis idéale, se défoulant (consciemment ?) d'actes purement gratuits que notre société réprime... et pourtant hautement jouissifs !
En plus de cela, Fry s'enfonce dans sa condition de jeune loser bête comme ses pieds, le Professeur est un vieux débris qui n'honore assurément pas le troisième âge, Leela est l'archétype de la féministe jusqu'au-boutiste horripilante, Amy la jeune femme superficielle intéressée par son seul physique, Brannigan le macho prétentieux grassouillet qui plus est obsédé par les seules prouesses sexuelles... sans oublier Zoidberg, médecin incompétent mais finalement le seul 'normal' dans le lot. Et pourtant ce dernier est sans arrêt humilié par ses proches, rejeté, totalement délaissé et même traité comme un esclave !
Cette saison gagne encore en maturité par rapport à la précédente et permet de développer la psychologie et les rapports entre les différents protagonistes. Ainsi, Fry courtise toujours davantage sa patronne Leela, et Bender finit par verser dans un certain sentimentalisme (par exemple, il a peine à se séparer des orphelins qu'il avait tout d'abord adopté pour la seule rétribution financière). Précisément ces scénarios parallèles alourdissent un peu une saison par ailleurs éminemment morbide. L'on alterne ainsi entre des épisodes franchement désopilants (Vol au-dessus d'un nid de robots, Un Pharaon inoubliable) et d'autres nettement moins inspirés (Zoidberg à Hollywood, Les Orphelins). Globalement l'impression de série très aboutie domine cependant, avec des décors souvent forts travaillés, une multitude de références toujours plus pertinentes (les fans du Magicien d'Oz seront notamment aux anges), des situations visuelles abracadabrantes, ou encore un troisième degré omniprésent qui réjouira pinces-sans-rire et adeptes d'humour noir.
Vous l'aurez compris mes quelques réserves quant à certains épisodes moins inspirés sont vraiment anecdotiques en regard d'une série totalement jouissive, déjà culte et pourtant morte-née.