Soyons clair, le scénario n'est pas très recherché; rien n'est expliqué, les personnages sont projetés sur l'écran sans que l'on comprenne vraiment leurs motivations. Cette faiblesse s'explique en partie par le fait que l'OAV Blood est un élément parmis d'autres (romans, jeux-video) d'un mix-media et ne permet pas a elle seule de révèler tous les tenants et aboutissants de l'histoire.
Dès lors, avec cette nouvelle donne, la frustration né de la faiblesse du script a son explication. Il faut donc en faire son deuil et s'attacher uniquement a ce qui fait de Blood une oeuvre importante dans la production actuelle : ses formidables qualités techniques.
Production IG est à la pointe de la technologie et a su nous démontrer ici l'étendu de ses capacités. Mouvements de caméra inédits en animation; il sufit de voir pour s'en rendre compte la séquence où Saya, katana à la main, pénètre dans l'infirmerie pour éxecuter ses proies. La caméra la suit de dos à la manière d'une séquence "Live" : vibrations et tremblements renforcent l'aspect réaliste de la scène. Ce côté "Live" est présent tout au long du film, l'image n'est jamais fixe et les mouvements de caméra nous plonge en plein coeur de l'action.
L'intégration d'éléments 3D au reste de l'animé est parfaitement réussit (on est loin de la 3D d'un Lensman ou plus proche de nous d'un Sol Bianca). La palette graphique entièrement nuémrisée offre un panel de couleur extraordinaire et savament distilé. Enfin, un dernier mot sur l'animation qui par sa fluidité vient couronner la maestria technique et artistique du mètrage. Un petit reproche cependant, certaines poses clée ne semblent pas naturelles.