Pour les fans du studio Ghibli et des oeuvres de Miyazaki/Takahata, je recommande le site de Buta-Connection : http://www.buta-connection.net/ghibli.php3.

> Les autres Ghibli...

Les autres films de la "Ghibli ga ippai collection" en DVD:

Nausicaä de la Vallée du Vent (Kaze no Tani no Naushika)

Le château dans le ciel (Tenki no shiro Laputa)

La petite sorcière (Majo no takkyubin)

Souvenirs goutte à goutte (Omohide poroporo) Critique en préparation

Porco Rosso (Kurenai no buta)

Pompoko (Heisei tanuki gassen pompoko)

Si tu tends l'oreille (Mimi wo sumaseba)

Princesse Mononoke (Mononoke Hime)

Nos voisins les Yamada (Ho hokeykyo tonari no Yamada-kun)

Le voyage de Chihiro (Sen to Chihiro no kamikakushi)

Le Royaume des Chats (Neko no ongaeshi)

Si près de 20 ans après sa sortie, Nausicaä est encore considéré comme l’un des plus grands films d’animation par les animes-fans, surtout japonais, ce n’est pas un hasard. Tout d'abord, c'est le premier film rassemblant l'équipe qui donnera un an plus tard naissance au Studio Ghibli, autour du film de Laputa. Ensuite, Hayao Miyazaki expose dans ce film tous les thèmes chers à son cœur : son refus des grosses puissances, son amour de la nature sous toutes ses formes (mais sans rejeter pour autant les machines), et son choix pour des jeunes héros/héroïnes pleins de sincérité, militant s’il le faut contre les humains irresponsables.
Car c’est bien entendu une critique des humains et de leurs relations avec la nature que nous dresse Miyazaki. Dans Nausicaä, les Tolmèques, peuple militaire puissant, pensent résoudre leurs problèmes en détruisant toute la forêt, sans chercher à comprendre un seul instant que c’est cette dernière qui peut purifier un monde ravagé depuis des années. Si Miyazaki dénonce ces comportements, il ne donne par contre pas de solution miracle pour revenir à une nature propre : à la fin de Nausicaä, le monde n’a pas changé. Mais la jeune princesse est parvenue à faire prendre conscience aux gens que d’autres solutions sont sans doute envisageables : on voit notamment les Tolmèques repartir à la fin, ayant abandonné l’idée de destruction originale.
Miyazaki pointe également du doigt les relations mêmes entre humains, ainsi que leurs peurs et leurs faiblesses. La peur de l’inconnu provoquant un rejet instinctif, l’oppression de petits peuples par de grandes puissances, la haine que cela peut engendrer, les difficultés à communiquer entre nous… tout en finissant par une note optimiste bien entendu. Là aussi Miyazaki invite les spectateurs, à travers Nausicaä, à méditer sur ces sujets, en gardant un espoir positif au final. Car après tout, la vie est belle à travers les yeux de la jeune princesse.
A côté de cette thématique, c'est aussi le style propre à Miyazaki que l'on trouve déjà bien présent dans ce long-métrage, que ce soit un niveau du design des personnages, très typique, ou de l'attention presque maniaque portée aux détails des décors, des vêtements ou des fantastiques machines volantes, l'une des passions du maître. Miyazaki montre également dans ce film que, s'il partage bon nombre d'idées et de thèmes avec son complice Takahata, il a une façon bien différente de les exprimer à l'écran. Là où Takahata utilise une approche réaliste, avec des films ancrés pour la plupart dans la vie de tous le jours, Miyazaki, lui, emploie l'allégorie, le fantastique et le merveilleux... pour notre plus grand plaisir.