Tout d'abord pour ceux qui auraient loupé un épisode, rappellons que
Robbie le Renne est une production BBC ambitieuse qui n'a pas eu en France le même succès télévisuel qu'Outre-Manche. Peu importe, voici le DVD qui permettra aux
animefans retardataires de rattraper le visionnage.
Allons-y tout de go : ce deuxième opus est très amusant mais accuse un flagrant manque de rythme. Lors de la première diffusion sur France 2 cet état de fait m'avait déjà frappé, et cette seconde vision confirme mon impression. Déjà le personnage de Robbie se fait (inconsciemment ?) voler la vedette par le vil Blitzen, tout juste sorti du cachot et bien décidé à prendre sa revanche -voir épisode
la Grande Course Polaire où il s'est fait sévèrement mouché. De fait le renne au nez bondissant a un statut secondaire déplaisant pour le spectateur qui espérait bien voir étoffer la psychologie du personnage. Mais passons.
Le plus dommageable est ce léger problème au niveau rythmique. Le moyen métrage oscille constamment entre un scénario original dont il tente de ne pas perdre le fil et un humour très second degré qui risque à chaque seconde de faire partir l'histoire en sucette... Du fait l'épisode ne sait pas trop sur quel pied danser et on dénote un manque de
punch assez gênant. Ce qui est d'autant plus bête que cette production ne dire qu'une demie-heure, et qu'il semble donc facile d'éviter les baisses de rythme ! Enfin, la mise en scène devient subitement un peu
cheap sur la fin (le vol dans les airs de Blitzen n'est guère convaincant...).
Toutefois il faut bien avouer que les nouvelles recrues sont savoureuses, du fieffé lapin transformiste façon Arturo Brachetti aux hilarants vikings, les
stars incontestées de ce nouvel épisode. Détail vraiment poilant parmi tant d'autres : ils ont tous le même nom, et il faut les entendre se présenter un par un, tous avec une bouille identique à la moustache près !
Tout aussi désopilant, les deux scènes en discothèque, notamment celle de fin (assez longue) qui vaut à elle seule le détour. Et dans le même ordre d'idées, l'humour second degré se retrouve dans les transitions amorçant les
flashbacks (hautement référentielles), les quelques références cinématographiques bien vues (
Star Wars en tête), et surtout par le biais d'un doublage (français inclus) excellemment conduit. L'air blasé de Blitzen ou les voix ridicules des petits vikings sont autant de prétextes à laisser échapper un franc et spontané éclat de rire...