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Princesse Mononoke

Edition Collector

Critique de Gersende Bollut, le Jeudi 01 Avril 2004 à 00:00

Staff Technique
Prod. exécutif : Yasuyoshi Tokuma
Producteur : Toshio Suzuki
Réalisation : Hayao Miyazaki
Scénario : Hayao Miyazaki
Dir. animation : Masashi Ando, Kitaro Kosaka et Yoshifumi Kondo
Musique : Joe Hisaishi
Acteurs : VO - Yoji Matsuda, Yuriko Ishida, Yuko Tanaka, Kaoru Kobayashi, Akihiro Miwa...
Fiche de l'animé
Public : 12+
Origine : Japon
Titre original : Mononoke Hime
Type : Film
Genre : Fantastique
Durée : 2 h 13 mn
Année de prod. : 1997
Produit par : Studio Ghibli

Fiche du DVD
Zone : 2 (Europe) 2 (Europe)
Format cinéma : 1.85
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Support : DVD-9 (1 face/2 couches)
Boitier :
Disponibilité : Disponible (26/03/2004)
Editeur : Buena Vista Home Entertainment
Format sonore
Japonais Français Anglais
Dolby Digital 5.1 5.1 5.1
Japonais 5.1 ; Français 5.1 ; Anglais 5.1
DTS 5.1
Français 5.1

Sous-titre(s) : Français, Anglais.
Bonus/Goodies :
  • Story-board
  • Making Of
  • Interview de Mr Miyazaki
  • Entretien avec Mr Suzuki
  • Quatre mini-documentaires
    (Les Trois Elements, Disney rencontre Ghibli, La scène finale et Le titre)

  • 4 : Très bon !
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    XVème siècle. Ashitaka, jeune prince d'un village paisible, est frappé par une malédiction suite à l'irruption d'un dieu sanglier rendu maléfique par un mal inconnu. Il doit quitter son village et part à la recherche d'un remède avant que la mort ne le rattrape. Il arrive dans une ville fortifiée dirigée par Dame Eboshi, avec une immense forge servant à produire du fer et construire des armes. Il fait également la connaissance de San, une jeune fille élevée par les loups qui défend la forêt contre les humains. Ashitaka va alors prendre part à ce conflit entre les humains et les dieux de la forêt, tentant de ramener la paix entre tous...



     Image
    4 : Très bon !
    Vous possédiez la précédente édition parue en mars 2002 (il y a donc déjà deux ans !) et attendiez impatiemment ce Collector pour trouver une image cette fois exempte du moindre défaut ? Las, c'est exactement la même ! Il n'y a certes pas grand chose à reprocher, les couleurs étant éclatantes, les contrastes fabuleux, la définition parfaite et la compression optimale... mais les tâches et artefacts déjà décelés sur la première édition se retrouvent aux mêmes plans et endroits (et ça commence dès les premières images pré-générique). Rien de dramatique fort heureusement mais cette réédition aurait dû rectifier le tir.
    Méfiez-vous en tous cas du label THX, apposé ici sans aucune raison valable. Poudre aux yeux quand tu nous tiens...
     Son
    4 : Très bon !
    Une fois n'est pas coutume soyons technique. En tout et pour tout quatre pistes 5.1 sont proposées : trois en Dolby Digital à 384 kbps (VO, VA et VF), et une DTS mi-débit 768 kbps (VF).
    Ne nous attardons pas sur la version anglaise, au rendu déplorable (son très en retrait), mais comparons plutôt la piste 5.1 française avec son homologue nippone. C'est cette dernière qui rafle la mise avec une richesse sonore impressionnante : clarté des effets surround et ampleur de la bande originale répartie efficacement sur tous les canaux. Le mixage français s'approche certes de cette perfection mais demeure légèrement en-deçà. La piste DTS n'apporte quant à elle rien de plus et fait presque office de gadget promotionnel...
    Gros 'plus' non négligeable de cette édition par rapport à l'ancienne, les sous-titres français ont été entièrement revus et corrigés, repartant de la source avec une traduction littérale du japonais (alors que la précédente édition se basait sur la traduction anglaise, foireuse). Les termes sont ainsi plus précis et la version mille fois plus proche de celle originellement conçue par Miyazaki.
     Interactivité 4.5 : Excellent ! Packaging 4 : Très bon !
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    Après le logo très sobre de Buena Vista Home Entertainment et la sélection de la langue (français ou anglais), nous arrivons sur l'écran principal du premier DVD, avec une sympathique animation façon flash où défilent les protagonistes du film, avant que ne s'ouvrent deux panneaux simples mais efficaces sur fond animé et sonorisé. Néanmoins l'écran principal du deuxième DVD (avec sélection de la langue français ou espagnol, allez comprendre !), s'il propose également un fond animé et sonorisé, possède une esthétique plutôt douteuse, tournant en boucle de façon trop courte.

    ENTRÉE EN MATIÈRE SYMPATHIQUE...
    Entrons dans le vif du sujet en décortiquant les différents suppléments. Avec tout d'abord le story-board animé de la scène cruciale où le Dieu-Cerf entre dans la clairière, abrège les souffrances de Moro et Okkoto, avant d'être menacé par Dame Eboshi, voulant sa tête coûte que coûte. Présenté en 4/3 et VOST, ce module a l'excellente initiative d'être multi-angle : on peut donc passer à loisir de la version story-board au résultat final tel qu'il apparaît dans le film (recadré en 4/3 afin de rendre plus évidentes les similitudes). L'on constate déjà l'incroyable sens de la mise en scène et du rythme à ce stade du long métrage, la plupart des plans et angles de vue étant pour ainsi dire finalisés.

    ... PLAT DE RÉSISTANCE FABULEUX...
    Le bonus le plus consistant justifiant à lui seul le cachet Collector de cette édition vient immédiatement après en la présence d'un copieux making of en 4/3 avec voix off en VF et interviews en VOSTF. Ce documentaire propose de revenir sur l'aventure du film, à travers tous les aspects de la production. Nombre d'intervenants sont à noter, parmi lesquels figurent en premier chef le producteur Toshio Suzuki et Hayao Miyazaki. Les images rares et éminemment précieuses abondent, entre story-boards en pagaille, croquis préparatoires, images de réunions entre les intervenants majeurs de l'équipe, et vidéos où l'on assiste à rien de moins que le Maître lui-même au travail ! Passionnant d'un bout à l'autre, ce making of quasi-exhaustif montre le statut tout particulier de Miyazaki dans le milieu de l'animation contemporaine : un auteur complet maîtrisant de bout en bout la production de son film, présent à tous les stades et remettant constamment en cause son travail. Ici la notion de director's cut est largement dépassée, puisque le réalisateur possède un champ d'action impressionnant où le travail le plus rigoureux se dispute aux techniques les plus élaborées. Pas de temps mort dans ce documentaire qui se déguste d'un seul bloc, avec une voix off très agréable et qui articule correctement, toutefois un chapitrage eut été intéressant pour revenir par la suite sur tel ou tel aspect.

    ... ET LE RESTE EST DU MÊME ACABIT !
    A peine remis de ce copieux et captivant making of, nous enchaînons sur une interview de Miyazaki, introduite par une présentation écrite de sa carrière dans les grandes lignes. Le cinéaste répond face caméra à diverses interrogations que l'on est en droit de se poser quant à la génèse du long métrage, puis s'attarde sur les thèmes et l'histoire de Princesse Mononoké. Ce module s'avère évidemment très intéressant et ne souffre d'aucune redondance avec le documentaire de 50 mn, qui lui s'attardait davantage sur l'aspect technique de la production.
    Suit un entretien avec Toshio Suzuki, producteur sympathique de ce long métrage. Après là aussi une présentation écrite sommaire de sa carrière, le module propose de revenir plus largement sur la mise en place du projet avec force anecdotes sur les obstacles que le studio Ghibli a été amené à rencontrer -et surmonter. L'interview se clôt sur l'échange de technologies entre le studio nippon et son homologue Disney, à la faveur d'un contrat international juteux sur lequel revient plus en détail un module plus loin.

    Terminons enfin avec quatre mini-documentaires, qui ne déméritent pas et ne doivent pas être considérés comme de simples bouche-trous finaux tant leur intérêt est remarquable. Le premier, intitulé Les Trois Elements traite de façon très claire mais très précise des différents effets spéciaux du long métrage, avec les fameux trois éléments qui leur ont donné du fil à retordre : la pluie, la vapeur d'eau et la fumée. Lorsque l'on découvre la technique employée pour la pluie, l'on se dit qu'une petite astuce à la limite du bricolage peut rendre un effet saisissant et éviter de perdre de longues heures à tenter de la simuler numériquement... (je passe sous silence la méthode employée pour vous laisser le soin de l'apprécier)
    Disney rencontre Ghibli est le deuxième module. Toshio Suzuki revient sans langue de bois sur ses premières relations avec Disney -étonnant que l'éditeur ait même laissé passer ça !, aux côtés de l'intervention du responsable japonais du géant yankee. Ce bref documentaire se clôt sur la conférence de presse de 1996 où l'annonce officielle de la distribution internationale des productions Ghibli par Disney a été faite. Cocasse de voir d'une part la retenue des exécutifs nippons, et de l'autre le discours policé des responsables américains, jugeant bon de rappeller que Disney a créé le personnage de Mickey Mouse !
    La scène finale revient plus en détail sur le dénouement du film avec ce fameux climax impressionnant. L'on assiste au travail d'un Miyazaki plongé dans les story-boards, puis l'on nous détaille de façon essentiellement technique la construction rythmique et les choix de mise en scène, entre magnifiques cellulos respectant la longue tradition de l'animation 2D, et images de synthèses bienvenues et parfaitement discrètes (le making of de 50 mn insiste d'ailleurs sur la prise de conscience de Miyazaki de réaliser l'un des tous derniers films en animation traditionnelle).
    Terminons enfin avec Le titre, bref sujet où Toshio Suzuki commente le titre originellement pressenti pour le film, à savoir La Légende d'Ashitaka. Au vu de ses dires il n'est guère besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre qu'il a toujours été farouchement opposé à cette idée soumise par le réalisateur... Le trailer original dévoilant pour la première fois le titre que nous connaissons tous s'immisce d'ailleurs dans ce documentaire : un vrai 'plus' sympathique pour tous les fans du film que nous sommes.

    En résumé voici une édition très complète qui fait brillamment le tour des différents aspects de la production du long métrage, et excuse bien l'important retard qu'a connu ce Collector, longtemps qualifié d'arlésienne. Allez, chipotons un peu tout de même : il eut été intéressant d'inclure une galerie d'images, les bandes-annonces et spots TV des différents pays, ou une petite analyse critique de différents spécialistes à l'image du sujet inclus dans le DVD de Perfect Blue... Je suis exigeant certes, mais force est de constater qu'on l'a attendu ce Collector, alors... ^^

    Petit mot pour finir sur le packaging. Tout d'abord signalons bien sûr l'originalité de l'emballage, un coffret en bois laqué du plus bel effet, avec simple fourreau transparent par dessus, qui permet de maintenir ledit coffret fermé. A l'intérieur se trouve le digipack renfermant les deux disques... et dessous au milieu d'une mousse compacte se trouve une minuscule figurine représentant San. La finition est remarquable et la solidité semble à toute épreuve, mais cette statuette ne mesure que 7 cm de haut, ce qui fait plutôt pâle figure et ne peut rivaliser un instant si vous possédez des statues ou kits en résine de personnages du monde de l'animation... En revanche les collectionneurs de figurines taille Kinder seront aux anges (non vraiment, vous me trouvez mauvaise langue ?).

  • Story-board (10')
  • Making Of (56'35)
  • Interview de Mr Miyazaki (8'45)
  • Entretien avec Mr Suzuki (9'15)
  • Les Trois Elements (3'30)
  • Disney rencontre Ghibli (4'35)
  • La scène finale (4'40)
  • Le titre (2'45)

    - Coffret en bois laqué
    - Inclus une figurine de San

  •  Bilan artistique   
    4.5 : Excellent !
    Tout ou presque a déjà été dit sur cette magistrale quête d'Ashitaka, menée de main de maître par l'immense Hayao Miyazaki. Pour autant il m'est rigoureusement impossible de ne pas revenir au moins brièvement sur la perfection d'un long métrage à la fois épique et allégorique, versant résolument dans le fantastique.
    "Je n'étais pas satisfait de l'image que donnaient les studios Ghibli donnaient de l'homme face à son environnement, déclara un jour Miyazaki. En particulier la manière douce, idyllique, dont nous avons montré le rapport à la nature. Je pense que dans la relation entre l'homme et la nature, il y a un aspect terrible, quelque chose de beaucoup plus vaste..." Un protagoniste masculin fort, une humaine du côté des animaux charismatique et une femme de tête tout sauf manichéenne, le cinéaste propose ainsi dans Princesse Mononoké une vision plus mature que dans ses travaux précédents, à la faveur d'une galerie de personnages haut en couleurs dans un imbroglio scénaristique admirablement ficelé. Au cœur du récit, l'éternelle confrontation entre l'être humain et la Nature, un duel façon David contre Goliath où la morale est cette fois peu défendable (la destruction pure et simple des forces divines régissant l'environnement). Ce film s'inscrit dans la grande tradition du jidaigeki -drame historique nippon, caractérisé par de nombreux rebondissements et scènes de bataille. Le genre a atteint son apogée artistique avec La Forteresse cachée (1958) de l'illustre Akira Kurosawa, un ami de Miyazaki, tous deux se vouant une admiration réciproque. Et Princesse Mononoké lui rend un bien bel hommage...



    Trop de choses à dire sur ce formidable long métrage qui mérite bien davantage que ces quelques lignes. Une bande originale envoûtante, des scènes époustouflantes et pas un plan ou une image de trop, des peuplades chimériques confondantes de réalisme... Je ne saurai donc que trop vous renvoyer vers le dossier complet -et notamment l'analyse- présent dans les colonnes de Buta-Connection.
    Signalons juste pour bien mesurer l'ampleur du phénomène que lors de sa sortie en 1997, Princesse Mononoké a draîné plus de 15 millions de spectateurs dans les salles nippones, un record absolu détrônant la première place jusque-là occupée par l'E.T. spielbergien. Il faudra attendre la sortie de Titanic pour changer à nouveau la donne, lui-même évincé de la première place au box-office par le Voyage de Chihiro... un autre Miyazaki. La boucle était bouclée.

     Note du disque 4 : Très bon !  Note de l'animé 4.5 : Excellent !
    Dire qu'on aura attendu ce Collector est un doux euphémisme. Alors, verdict ? Très honorable et même au-delà de nos espérances en terme de qualité des suppléments. Le making of (prix des lecteurs de Première au festival du making of de Toulouse 2003 !) est extrêmement intéressant et les modules qui l'accompagnent sont davantage que des compléments, ils ont pour ambition de parfaire notre approche du long métrage de Miyazaki. Pari réussi. Côté technique cette édition n'est par contre pas exempte de défauts : l'image aurait pu être totalement parfaite, débarrassée de ses divers points blancs et artefacts... mais en contrepartie les sous-titres français ont été retravaillés en repartant de la source japonaise. Mais n'oublions pas l'essentiel, le film lui-même.
    Epique, impressionnant, abouti, Princesse Mononoké atteint en tous points des sommets de perfection et s'approche non pas du chef-d'œuvre mais de l'œuvre d'art.

    Ce coffret Collector est donc une aubaine pour tout fan d'animation qui se respecte : packaging soigné, suppléments fabuleux et qualité technique exceptionnelle... le tout pour une somme quasi-dérisoire. Pourquoi donc s'en priver ?


    Points Forts Points Faibles
    + Un film épique grandiose
    + Une œuvre majeure du cinéma
    d'animation contemporain
    + Enfin des sous-titres français
    repartant à la source !
    + Intérêt des suppléments indéniable
    (formidable making of et featurettes)
    - L'image aurait mérité d'être nettoyée
    des divers parasites (aucun changement
    par rapport à la précédente édition)
    - La figurine offerte est insignifiante

    Note Globale
    4.5 : Excellent ! Ca frise la perfection !
    Matériel utilisé pour le test :
  • Lecteur DVD Toshiba SD-210EE
  • Téléviseur Philips
  • + Lecteur DVD-Rom Power DVD XP
  • © Studio Ghibli
    Boutique


    La Fnac.com

    Packaging


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