Black Jack se rend dans un château sur une petite île pour y rencontrer un vieil homme qui souffre d'un mal étrange, qu'aucun autre spécialiste n'arrive à soigner : de graves attaques qui lui brûlent l'intérieur, mais dont l'origine est inexpliquée. Outre le terrible passé du vieil homme avec les villageois de l'île, Black Jack va vite découvrir que son patient n'est pas le seul ici à souffrir de cette maladie sensée avoir disparue il y a 150 ans...

Black Jack croise par hazard une jeune fille qu'il avait soigné 6 mois auparavant. Celle-ci lui demande alors de venir en aide à une de ses amies qui se trouve dans le coma. Il accepte, tout en contraignant l'hopital à lui verser une forte somme en échange de son travail, s'étant rendu compte qu'il y avait en plus de fortes lacunes dans le diagnostique de la patiente réalisé par le jeune chef de l'établissement. Mais Black Jack va alors se retrouver au coeur d'une affaire de drogue...

Une grande offensive militaire amène un puissant état (les Etats Unis en fait) à capturer le général Cruz, leader de la République d'Ortega. Lors d'un transfert, il est liberé par sa fille, Maria, et un groupe encore actif de révolutionnaires. Maria demande alors l'aide de Black Jack pour maintenir son père en vie le temps qu'il rentre dans son pays. Ce dernier est en effet en phase terminale d'un cancer. Mais l'armée US ne compte pas le laisser fuir. Une guérilla s'installe alors en pleine forêt, au milieu de laquelle Black Jack va tenter de prolonger la vie de Cruz ...

Black Jack vient en aide à Michelle, une jeune actrice française atteinte d'une grave anorexie. Après diverses analyses, rien n'explique cet état qui va en s'aggravant, et d'étranges tâches rouges font en plus leur apparition. Black Jack croise alors Kiriko, un docteur sans license comme lui, qu'il connaît bien, mais spécialiste des euthanasies. Kiriko va le mettre sur la voie d'un dépôt abandonné d'armes chimiques datant de la première guerre mondiale...

Lors d'un voyage en train, Black Jack et Pinoko croisent le chemin de Leslie Harris, un jeune anglais d'une 20aine d'années. Celui-ci a périodiquement de violentes blessures par balles qui apparaissent sur son corps ! Black Jack découvre en l'examinant que le jeune homme a été opéré alors qu'il était encore un bébé par un chirurgien de génie, tant ses cicatrices sont presque invisibles, au point qu'il n'était pas au courant lui même. Black Jack, tout en soignant Leslie, va chercher à retrouver ce médecin, ce qui va l'amener dans un petit village perdu longtemps frappé par la guerre, San Merida...

Que dire de cette série d'OAV de Black Jack, le célèbre médecin marron de Tezuka, si ce n'est que c'est une réussite absolue ? Orchestrées par le duo magique de la TMS, Osamu Dezaki à la réalisation et Akio Sugino à la direction de l'animation (Rémi, Cobra, l'île au Trésor, Très Cher Frère, ...), on retrouve des histoires fortes, dramatiques, avec des personnages profonds, et une ambiance si typique et si parfaitement maîtrisée, où les opérations chirurgicales cotoient les problèmes plus moraux ou psychologiques. Black Jack soigne les plaies, celles du corps, mais celles de l'esprit aussi... L'animation peut parfois paraîre un peu lente, mais cela va de paire avec les sujets traîtés, et l'on ne peux qu'apprécier la beautés des dessins, des décors, des personnages, et bien entendu les magnifiques crayonnés (harmony cels) d'Akio Sugino. Une série d'OAV que l'on appréciera surtout en japonais sous-titré, la version française n'étant pas mauvaise en soit, mais la voix de Pinoko est particulièrement mal choisie, et certains dialogues paraissent assez éloignés de la verson originale...

Au niveau édition dvd, c'est limite baclé, par contre... Un boîtier des plus light, même pas de fourreau, une compression moyenne, et surtout cette histoire de format 16/9ème qui achève de nous faire penser que cela a été conçu à la va-vite... Certes il y a des bonus pour rattraper cela, dont les très intéressants commentaires sur l'OAV 1 de Dezaki / Udagawa, et énormément de croquis (quoiqu'un peu petits), mais on ne peut s'empêcher que TF1 nous a sorti là une édition light, sans y faire plus d'efforts.

Au final, ces OAV restent bien entendu à conseiller (en remettant le format en 4/3 sur votre télé), car elles font parties pour moi des grands classiques de l'animation japonaise. Du grand art, à consommer sans modération !