Quite à sauver le monde, autant le faire avec style...
Et bien du style, ce film n'en manque absolument pas, pas plus que nos principaux héros préférés, d'ailleurs. Shinichiro Watanabe nous offre là un film bien ancré dans le style de la série, mais où tout a été perfectionné et travaillé avec un soin particulier, pour un résultat tout simplement époustouflant.

Cool...
S'il y a bien une chose qui transparait dans Cowboy Bebop en général, et encore plus dans ce film, c'est la nonchalance des principaux personnages, Spike en tête bien entendu. Pas de dialogues excessifs ou de longues discussions pour refaire le monde (Spike s'endort avant de toutes façons), chacun vit un peu sa propre vie, le Bebop n'étant finalement qu'un lieu de passage temporaire, en quelque sorte. Chacun fait donc sa mission de son côté, sans se prendre la tête, avec une tranquilité assez paisible et parfois déconcertante.

Beauté...
Celle des décors en premier lieu. Au niveau visuel, c'est une vraie claque, à l'image des films de Mamoru Oshii par exemple. On atteint la une qualité exceptionnelle, et un réalisme étonnant. Les détails sont nombreux, et on a vraiment l'impression d'être dans une vraie ville, avec ses différents quartiers, et ses différentes ambiances. Beauté de l'animation aussi, le plus impressionant étant les combats au corps-à-corps où Spike s'en donne à coeur joie, dans de véritables chorégraphies dignes des grands films d'arts martiaux. La mise en scène est très travaillée, et l'on reconnait bien là le génie de Shinichiro Watanabe.

Jazzy...
Et quelle bande son ! Si pour un film, les paroles peuvent parfois avoir du mal à traverser la barrière de la langue d'un pays à un autre, la musique, elle, ne souffre pas de ce genre de problème, et dans le cas de Cowboy Bebop, c'est elle qui donne le ton, avec tout le génie qu'a pu apporter Yoko Kanno. Compositions tout simplement parfaites, tout comme ce générique de début qui est un véritable petit bijou à tous les niveaux.

Chef d'oeuvre !
Le mélange de tout ça, ce style Cowboy Bebop propre à lui-même, fonctionne à merveille au service d'une histoire qui, si elle n'est pas d'une grande complexité, est menée avec efficacité jusqu'à son terme. Un grand film assurément.