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Millennium Actress
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Film
Critique de Mazinga, le Lundi 01 Décembre 2003 à 23:45
Staff TechniqueOeuvre orig. : Satoshi Kon Prod. exécutif : Masao Murayama Producteur : Taro Maki Directeur : Satoshi Kon Scénario : Sadayuki Murai Chara. design : Takeshi Honda Dir. animation : Takeshi Honda Musique : Susumu Hirasawa Acteurs : Orikasa Fumiko : Fujiwara Chiyoko (10-20 ans) Koyama Mami : Fujiwara Chiyoko (20-40 ans) Shouji Miyoko : Fujiwara Chiyoko (75 ans) Onosaka Masaya : Ida Kyoji Suzuoki Hirotaka : Otaki Junichi Tsuda Shoko : Shimao Eiko
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Fiche de l'animéPublic : 12+
Origine : Japon
Titre original : (idem vf)
Type : Film
Genre : Drame
Durée : 1h27
Année de prod. : 2001
Produit par : Mad House / Genco
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Fiche du DVD |
Zone : 1 (US)
Format cinéma : 1.77
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3 Support : DVD-9 (1 face/2 couches) Boitier : Digipack Disponibilité : Disponible Editeur : Dreamworks
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Bonus/Goodies : Bande-annonce, documentaire (40 mn).
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Présentation |
Satoshi Kon signe ici son deuxième film. On retrouve à ses côtés la même équipe qui avait officié sur Perfect Blue, dont notament le scénariste Sadayuki Murai et le producteur Taro Maki. Millennium Actress a été plébiscité par les festivaliers aux quatre coins de la planète. Il a remporté de nombreux prix, dont celui du meilleur film d'animation au festival Fantasia de Montréal. Le grand prix accordé par l'Agence japonaise des affaires culturelles a une résonnance particulière.
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Tandis que des bulldozers détruisent le dernier grand studio de cinéma, deux reporters rendent visite à Chiyoko Fujiwara, actrice populaire et emblématique de l'âge d'or du cinéma japonais. Cette vieille dame accepte avec bienveillance l'interview et va, avec pudeur, conter son histoire. A travers sa fabuleuse carrière cinématographique, c'est près de mille ans de l'histoire du Japon qui défilent devant nous ainsi qu'une tragédie personnelle, une course sans fin dans l'espoir de caresser un jour l'amour éternel...
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Image |
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L'image est proposée au format original cinéma 1.78:1 selon un transfert 16:9 non anamorphosé. Le master utilisé est de très bonne qualité malgré quelques taches et autres grains de poussière visibles à de rares occasions. La définition élevée permet d'apprécier à leur pleine mesure des décors qui fourmillent de détails. L'image est lumineuse mais le contraste à mon avis pas assez poussé. Ainsi les zones sombres manquent parfois de profondeur. Les couleurs sont correctement étalonnées, bien qu'une saturation accrue eut été appréciable.
Sur la durée totale du film, nous remarquons des problèmes survenants sur les éléments en mouvement. Ce défaut n'est non pas dû à une mauvaise compression mais plutôt à une sur-définition ou à un phénomène d'entrelacement.
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Son |
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Deux pistes japonaises nous sont proposées ici, l'une en Dolby 2.0 Surround et l'autre en DD 5.1.
La première piste exploite très bien son format et il n'y a pas grand chose à redire. Les personnes équipées d'un home cinéma se tourneront naturellement vers la piste 5.1 qui propose un mixage tout en nuances et exploite à merveille les différents canaux pour une restitution claire et précise. Les très belles compositions de Susumu Hirasawa, tantôt contemplatives, tantôt dynamiques, sont en symbiose parfaite avec les images et le rythme du film. Les dialogues soutenus par un jeu d'acteur remarquable se distinguent sans mal de la trame sonore. On a là de l'excellent travail.
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Interactivité |
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Les menus sont présentés en 16/9. Le design respecte l'esprit du film mais l'ensemble manque à mon sens d'originalité. Ils sont tous sonorisés mais seul le menu principal est animé (des extraits sont projetés dans la partie gauche de l'écran). Les rubriques sont disposées les unes à la suite des autres, suivant un arc-de-cercle tracé autour de Chiyoko, le personnage principal. De courtes transitions sont à noter lors de l'accès aux différentes rubriques.
Play movie
Lance le film dans son intégralité en version originale sous-titrée anglais.
Scene selection
Le film est divisé en 22 scènes présentées sur six écrans différents. Les scènes sont numérotées et représentées par une image fixe lorsque l'on se positionne dessus.
Setup
Dreamworks a eu la généreuse idée de nous offrir, en plus de l'anglais, des sous-titres français. Cette édition permet ainsi aux non-anglophones de se procurer cette oeuvre sans avoir à attendre la sortie du DVD zone 2, qui ne devrait probablement pas voir le jour avant 2005.
Le film nous est offert en japonais Dolby Digital 2.0 et Dolby Digital Surround 5.1
Special features
Comme on pouvait le prévoir après l'échec au box-office US, l'éditeur Dreamworks (qui est en grande partie responsable de la mauvaise distribution en salle) ne propose pas grand chose. En plus du trailer, recadré et en anglais, qui présente peu d'intérêt, nous avons droit à un documentaire sur le film : The Making of Millennium Actress, d'une durée de quarante minutes. Il est remarquablement réalisé et explore de manière très instructive les différentes composantes et étapes du film, du scénario au doublage en passant par le repérage (fondamental pour l'aspect réaliste du film), le chara design, l'animation, la musique etc. Ce documentaire est sous-titré aussi bien en anglais qu'en français.
Packaging
Le film est proposé dans un boitier Amaray noir. La pochette reprend le très beau visuel du film. Illustration que nous retrouvons également sérigraphiée sur le DVD. On regrettera cependant l'absence d'un livret ou même d'un simple feuillet présentant les noms des chapitres par exemple. Certe c'est un détail mais il affecte la note finale.
> N'hésitez pas à vous rendre sur le site officiel qui fourmille d'informations intéressantes.
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Bilan artistique |
Satoshi Kon a illustré dès Perfect Blue, son premier film, l'étendue de son talent de metteur en scène. Avec Millennium Actress, il s'impose définitivement à côté des plus grands. Après un thriller violent et torturé qui a marqué les esprits par un habile va et vient entre fiction et réalité, Satoshi Kon continue d'explorer ce thème fascinant avec succès.
Millenium actress s'attaque en effet à un thème qui a déjà largement été abordé par le cinéma 'live'. Il fut le ressort dramatique de bien des comédies américaines de la grande époque; l'oeuvre de Luis Bunuel lui est toute entière consacrée; l'école du réalisme de Marcel Carné (voir à ce titre Les enfants du paradis) l'a également exploré en long et en large. Et pourtant, Satoshi Kon parvient à innover, et de quelle manière !
La démarche artistique du réalisateur était claire dès le départ : vendre la vérité avec du mensonge. Pour y parvenir, il use avec maestria de toutes les ficelles pour tromper les sens. Le scénario pourtant simple est une merveille d'ingéniosité. En choisissant comme personnage principal une actrice, il ne pouvait imaginer meilleur vecteur. La confusion entre le vécu et le joué devient inévitable.
Millennium Actress se démarque des autres productions par l'originalité, non pas du concept, mais de son traitement. Le sujet offre des possibilités étonnantes d'un point de vue esthétique. Nous suivons par delà les âges une quête éternelle qui se répète sans cesse dans des contextes historiques toujours changeants. L'environnement est ainsi en perpétuel mutation. Satoshi Kon entretient tout du long cet étrange équilibre entre le statique et le mouvant.
Techniquement parlant, signalons que l'animation est bien meilleure que celle constatée sur Perfect Blue, ce qui n'est pas du luxe, mais ne rivalise pas cependant avec les dernières grosses productions. Là où les animateurs tirent leur épingle du jeu, c'est sur l'étude savante du mouvement et la restitution précise des expressions. Ainsi les plus observateurs d'entre vous remarqueront une gestuelle et des mimiques accentuées selon les niveaux de réalité. La qualité des décors s'accorde à l'intention voulue par le réalisateur de coller au plus près à la réalité. Regardez à ce titre dans le making of le passage sur le repérage des décors et des objets. L'étude approfondie de l'architecture, de l'esthétique ou encore des modes vestimentaires des différentes périodes transparait à l'écran avec éclat. Le souci du détail est présent dans chaque image; appréciez ici les veinures des poutres en bois, là les luxueux costumes de Geishas, les véhicules d'époque etc.
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Matériel utilisé pour le test : TV Thomson 16/9 82 cm
Lecteur DVD Toshiba SD 210 |
Note du disque |
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Note de l'animé |
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Gersende Bollut (14 Novembre 2004 à 17:00) : Abouti en tous points, Millenium Actress mêle le grandiose à l'intimiste : tout à la fois fresque épique et chronique d'un amour contrarié, l'œuvre est à mettre au compte de Satoshi Kon, petit prodige de la japanimation, et véritable révélation de ces dernières années. Ce deuxième long métrage insuffle une nouvelle dimension à la filmographie du cinéaste, qui manie avec un talent inouï l'art d'alterner des séquences d'action avec des scènes d'émotion pure. Un beau et grand film, magnifiée par les spécifités techniques du support numérique.
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Matériel utilisé pour le test :
Lecteur DVD Toshiba SD-210EE
Téléviseur Philips
+ Lecteur DVD-Rom Power DVD XP |
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Mazinga |
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