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Princesse
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Film
Critique de Algol, le Samedi 08 Mars 2008 à 00:45
Staff TechniqueProd. exécutif : Peter Aalbæk Jensen, Peter Garde, Thomas Häberle, Peter Rommel Producteur : Sarita Christensen Réalisation : Anders Morgenthaler Scénario : Anders Morgenthaler, Mette Heeno Chara. design : Rune Fisker Dir. artistique : Rune Fisker Dir. animation : Mads Juul; Kristjan Møller Dir. photographie : Kasper Rasmussen Musique : Mads Brauer & Casper Clausen Animation : Animation Workshop Acteurs : August: Thure LindhardtMia: Mira Hilli Møller HallundChristina: Stine Fischer ChristensenCherlie: Christian TafdrupSonny: Søren LenanderPreben: Tommy KenterKaren: Margarethe Koytu
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Fiche de l'animéPublic : 18+
Origine : Danemark
Titre original : Princess
Type : Film
Genre : Drame
Durée : 77 minutes
Année de prod. : 2006
Produit par : Zentropa GRRRR ApS
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Fiche du DVD |
Zone : 2 (Europe)
Format cinéma : 2.35 Cinémascope
Format vidéo : 4/3 Couleur : PAL Support : DVD-9 (1 face/2 couches) Disponibilité : Disponible (05/03/2008) Editeur : France Télévisions
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Bonus/Goodies : Bande-annonce
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Présentation |
Né en 1972 à Copenhague, Anders Morgenthaler (photo) a toujours été fasciné par le dessin, qu'il utilise d'ailleurs comme moyen de communication essentiel dès son plus jeune âge. A so sortie de l'école en 1992, il est engagé comme dessinateur et animateur par la sociéte ITE (Interactive Television Entertainment), où il travaille sur Hugo le Troll, le tout premier jeu animé interactif au monde. Il quitte ITE en 1995 afin de rejoindre l'Ecole Danoise de Design, dans l'espoir d'être accepté plus tard par l'Ecole Danoise du Cinéma, un rêve qui deviendra réalité en 1998. Cette même année, Anders fonde la société d'animation TV-Animation en compagnie de Tom Vedel et Mikkel Egelund. Sous sa direction, TV-Animation va rapidement devenir la deuxième société d'animation du Danemark. Mais ces responsibilités, qu'il assure conjointement à ses cours à l'école, ont un effet néfaste sur sa santé, menant à une dépression nerveuse en 1999. Il en faut plus pour abattre le jeune homme, dont le talent s'affirme de plus en plus. En 2002, son film de fin d'études, Araki - The Killing of a Japanese Photographer, est sélectionné pour le Festival de Berlin et remporte le prix de la critique à Poitiers, ce qui lui vaut de participer à la prestigieuse Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en 2006. Princesse est son premier long-métrage, qui a été suivi de Ekko en 2007 et un autre long-métrage intitulé Aeblet & Ormen ( La Pomme et le Ver) est prévu pour 2009.
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A la mort de sa soeur, August, 32 ans, retourne chez lui après plusieurs années passées à l'étranger comme prêtre missionnaire. Sa soeur Christina, qui a connu son heure de gloire comme star du porno, est tombée dans la déchéance et vient de mourir d'une overdose de drogue. Elle a laissé sa fille de cinq ans, Mia, chez Karen, une prostituée. August va les voir, car il veut aller chercher la petite fille de sa soeur pour s'occuper d'elle. Assombri par le chagrin et la mauvaise conscience, il décide de venger la mort de Christina...
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Image |
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On a droit à un master de très bonne qualité, exempt d'artefacts, qui propose une image nette et bien définie, des couleurs vives et un contraste bien ajusté. One ne remarquera ni scintillement ni effets arc-en-ciel, et la compression est bien maîtrisée.
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Son |
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Les deux pistes sonores présentent une stéréo dynamique et bien équilibrée entre voix, effets sonores et musiques. Aucun défaut particulier n'a été remarqué.
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Interactivité |
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Menus
Le menu, animé et accompagné d'un fond musical, est directement tiré d'une séquence du film. Il propose les options suivantes:
Film en VF
Cette option lance la lecture du film en version française.
Film en VO
Cette option lance la lecture du film en version originales sous-titrée en français.
Bande-annonce
Cette option permet de voir un long trailer du film, en VO sous-titrée.
Packaging
Le disque sérigraphié est logé dans un boitier standard orné d'une jaquette dans les tons orange. La face avant propose une image d'August avec une photo de Christina en arrière-plan, tandis que l'arrière propose un résumé de l'histoire, le contenu du DVD, les crédits et la grille technique.
Teasers |
Eyecatches |
Crédits |
Ecrans-titres |
Sous-titrage génériques |
N/A |
N/A |
Français |
Français |
N/A |
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L'adaptation |
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L'éditeur nous propose un doublage réalisé par Made In Europe sous la direction artistique de Raphaël Anciaux. La distribution est emmenée par l'excellent Mathieu Moreau (photo - Ovan dans .hack//ROOTS, Hyôga dans Saint Seiya - Hades, Zabuza dans Naruto, Conrad dans Fantastic Children), qui fait ressortir toute la complexité du personnage d'August, tiraillé entre remords et vengeance. A ses côtés, la petite Aaricia Dubois , dix ans, fait preuve d'un talent assez étonnant pour son âge mais qui ne surprendra pas ceux qui ont pu l'écouter dans le doublage du film Le Cheval de Saint-Nicolas. Le trio des personnages principaux est complété par Marie Van R (Arakawa dans Elfen Lied, Tea Gardner/Makuba Kaiba dans Yu-Gi-Oh!), Christina délurée et attachante. Du côté de l'adaptation, pas grand-chose à signaler. Pour le doublage comme pour les sous-titres, on a droit à une traduction de qualité et respectueuse de l'original.
Personnage | Acteur |
August | Mathieu Moreau |
Mia | Aaricia Dubois |
Christina | Marie Van R |
Charlie | Philippe Allard |
Sonny | Franck Dacquin |
Preben | Benoît Van Dorslaer |
Karen | Rosalia Cuevas |
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Bilan artistique |
Avec ce premier long-métrage, Anders Morgenthaler utilise un moyen d'expression généralement réservé à un public jeune pour aborder un sujet grave de façon tout-à-fait adulte. Au travers du parcours de deux êtres à la dérive, l'un irrémédiablement marqué par la vie malgré son jeune âge et l'autre entraîné dans une quête autodestructrice motivée autant par la culpabilité et le remords que par le désir de vengeance, Princesse se veut un pamphlet contre la pornographie et ses dérives. Morgenthaler bat en brèche cette industrie qui se repaît du plus primaire des instincts humains et qui corrompt, qui pervertir et surtout qui déshumanise. Comment ne pas être ému par cette petite fille privée de cette innocence qui est l’essence même de l’enfance. Et que dire de sa mère, dont on assiste, impuissant, à la langue décadence au travers des souvenirs d’un frère finalement coupable, d’inertie sinon de malfaisance... L’exploitation pornographique a quelque chose de fondamentalement et profondément abêtissant, au sens premier du mot. Comme le dit Morgenthaler lui-même, en évoquant l’une des premières scènes du film : « Il faut vraiment être bête ou avoir une très forte capacité d'oublier qu'il s'agit d'êtres humains, pour pouvoir jouir d'un film porno. Il faut être complètement crétin pour s'imaginer que c'est un boulot de rêve de se faire baiser par quatre hommes lorsqu'on est enceinte jusqu'aux dents. »
D’un point de vue formel, le cinéaste a donc choisi la même technique que pour son film de fin d’études, Araki – The Killing of a Japanese Photographer, en entrecoupant l’histoire principale, réalisée en animation, de prises de vue réelles qui nous montrent l’histoire de Christina au travers des souvenirs cinématographiques d’Auguste. Si le character design de la partie animée reste volontairement assez simple (et quelque peu caricatural), on appréciera la précision et le détail des décors. Et malgré le côté sordide et malsain du propos, Morgenthaler parvient à instiller dans son œuvre de purs moments de beauté visuelle et de poésie, voire d’onirisme, comme cette scène d’incendie sur la version anglaise du Non, je ne regrette rien d’Edith Piaf. Tout cela contribue à donner au film un caractère vraiment unique et fascinant.
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Matériel utilisé pour le test :
Lecteur DVD Denon DVD-1920
Téléviseur 32" Panasonic TX-32PS12D
Ampli Pioneer VSX-D511
Enceintes JM Lab Electra 906
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Lecteur DVD TSSTcorp TS-L632D
PowerDVD 7.0
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© 2006 Zentropa GRRRR ApS
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