Visuellement, c'est une très jolie réussite. On retrouve tout d'abord le character design de Nobuteru Yuuki, qui nous croque ici quelques superbes personnages, à commencer par J, qui a une vraie "gueule" de dur, aux traits imperturbables. Certains des autres personnages semblent sortir directement de l'univers d'Escaflowne, à l'image de Kyoko, copie presque conforme de Hitomi.
Ces personnages évoluent dans de très beaux décors riches et détaillés, avec pas mal de réalisme. Les plans de la ville sont absolument superbes et contribuent à créer un univers complet et cohérent qui sert parfaitement le scénario.
Celui-ci nous offre des enquêtes policières généralement musclées avec une bonne dose de SF et un soupçon d'ambiance cyberpunk. Les histoires sont plutôt bien écrites, indépendantes mais elles suivent malgré tout une sorte de "fil rouge", constitué par les diverses intrigues de la famille Leonelli pour se débarrasser de Daisuke et de J.
Ces deux personnages forment véritablement le noyau central de Heat Guy J. C'est l'un de ces couples si fréquents dans les séries, les deux partenaires très différents par leur caractère, et qui se complètent fort bien. Daisuke est le petit malin, jeune, un peu tête brûlée, et terriblement cool. La discipline et l'administration ne sont pas ses points forts, et il a la fâcheuse habitude de se mettre dans des situations délicates. Heureusement, il peut compter sur le soutien sans faille de J, son partenaire androïde, imperturbable en toutes circonstances, souvent très sentencieux, qui représente une sorte de figure paternelle et raisonnable qui compense l'impétuosité de Daisuke. Un autre élément intéressant est le fait que le père de Daisuke ait été tué par un androïde, ce qui donne à la relation entre Daisuke et J un parfum très particulier. Daisuke n'hésite d'ailleurs pas à dire à J que si ce dernier était reprogrammé pour tuer, il n'hésiterait pas à le détruire. Curieux paradoxe donc...
Côté animation, on est plutôt gâtés pour une série TV. Les mouvements sont fluides et naturels, et les scènes de combat sont particulièrement spectaculaires et réalistes. Il faut dire qu'Akane a chorégraphié les combats en "live" avec l'aide de maîtres en arts martiaux avant de les retranscrire en dessins... L'anime recourt aussi beaucoup à l'animation 3D, avec des passages très réussis, et d'autres un peu moins...
Les musiques de TRY FORCE ne sont pas en reste, et elles nous offrent un univers sonore assez intéressant et dans tous les cas bien dans l'ambiance de la série.